Acte de naissance avec la doublure

Acte de naissance avec la doublure


la perspective nous tend en arc
ou nous éparpille en lettres
comment composer tout cela en existence
dans une suite de l’infini ?

il viendra un jour
les contours des proches qui ne sont plus là
deviendront de plus en plus flous
le temps imprécis
tel un ami derrière la porte
poussera en avant
vers les recoins des ruelles parisiennes
ouvrira les cafés des instants morts
les bras seront humides
les mots d’étrangers inaudibles
nous partirons en silence
attachés à nos peurs

il nous a fallu naître
au milieu du siècle passé

Forte évocation de nos existences maintenant à cheval sur ces deux bien étranges siècles... Mais ceux d'avant, les aurions-nous aimés?

J'ai toujours du mal à dire ce que je ressens avec ta poésie.
Elle entre dans nos vies...là je pense à ma grand-mère qui a elle aussi vécu entre deux siècles et connu presque entièrement le siècle précédent.
Une poésie qui ouvre des portes, et pas seulement celles du souvenir.

Oui, ta poésie est troublante toujours, et attachante souvent.
Cette fois les deux se chevauchent comme cette vie enjambant les siècles.

Nilo, baby-boomer.

Oui cette écriture est effectivement bien douce et troublante... Au delà des époques, j'ai aimé particulièrement le thème angoissant de l'effacement de soi, lié souvent à celui de la vieillesse.

oui un bien joli morceau au brillant littéraire.


ez (enfant de la troisième ...
constitution )

très beau poème, de magnifiques images.

Mais continue donc à jouer avec les mots et les images. Le temps qui passe on s'en moque et puis tes textes défient ce temps qui passe et se gravent dans le marbre. Mille compliments. LOUP.

Il y a plusieurs façons d'exprimer "l'amour, l'affection, l'amitié" que tous nous connaissons mais ta poésie à toi est au delà.

Elle parle avec une plume particulière qui fait qu'une magie entre dans les yeux.

Du titre jusqu'à la chute, les images sont un choix appliqué et qui s'égare de l'ordinaire et voilà ce que j'aime.

Encore un instant de plaisir pour mes yeux.

Sylvie