Au bout de la langue – des lapsus

Au bout de la langue – des lapsus


tu traversais les mers
toi - l’homme plein de doutes
tu extrayais le sens du déluge
ta langue s’est coincée dans les expressions présentes
le feu d’une mémoire noire
brûle tout sur les sentiers du diable
tu as pressenti dans mon regard le silence
caché comme une perle
à présent - tu écris les poèmes

les civilisations exotiques se tiennent par les hanches
du rire
les arbres apprennent en compagnie des étoiles
les secrets du ciel
givrent les larmes quand la faim persiste
en nous sonne le vide
la honte vivant entre les morts

les confrontations ne pèsent guère
il suffit de délier leurs trois langues
dans l’inexistence trouver le secret de la vie
- l’antidote de la solitude
pour laquelle il est encore trop tôt
que pour l’amour il ne soit jamais trop tard
tu apprendras
où fleurit la cinquième montagne
marquée au fer rougi
du cinquième élément

Un poème qui laisse sans voix, qui se lit avec douceur et qui a accroché mon regard sur la rive du savoir.

Sylvie

Il me semble qu'il s'agit là d'un bel hommage à un vieux Loup.
C'est en tout cas un très beau texte dont l'alchimie fonctionne.

Nilo, plomb et or.

un très beau texte. je me suis pris à cette lecture avec grand plaisir

Je me joins aux autres. Un très beau texte, dont les fulgurances et la douceur mélangées m'ont touché.

Z.

Comme les autres ...avec en plus un coup de foudre pour la dernière strophe.
Vraiment un bel "hurlement'!

A n'en pas douter, un morceau de choix, en effet. C'est du "grand" Solweig même si l'on est habitué à son écriture. Alors je pointe mon museau vers la lune et je hurle....waouh...que c'est beau ! Mille compliments. LOUP.

et on s'est joints à toi Loup pour hurler sous la jolie lune de Solweig...en meute!

Un très grand cru !