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Le baladeur des mauvais jours

3 participants

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Le baladeur des mauvais jours Empty Le baladeur des mauvais jours

Message  Dam Jeu 30 Déc - 23:34



Aujourd’hui Dimanche, c’était la journée des trucs de fous. Pour commencer, pour innover, un déjeulait à dégueuler ! Innovation des lève-tard ? Mais qu’allait me réserver ce jour de Dieu ? Je faisais des grimaces à faire courir un rat et marrer n’importe qui - même un nouveau né. Il y a des matins comme ça où on ne sait pas par quel bout commencer... les conneries. À commencer par le “walk mal” tombé de la table dans la nuit en tapant le texte que vous venez de lire. Désossé - désolé. J’ai bien essayé, avant de dormir, de l’ouvrir pour connaître la raison de la panne (blocage des avances rapides arrière et avant en simultanée - la tannée !) J’ai éteint avant de le balancer sur un mur.

Quand j’ai eu digéré mon affreux déjeulait au beurre mou, j’ai rassemblé les minis outils dans la master caisse pour le baladeur blagueur. Put..., il faut des doigts de sauterelles pour rentrer d’dans ! Un vrai dessin animé à la Tex Avery ! L’outil aux mille micron-ressorts et micros processeurs ne sonnait plus ; mais il restait vivant tout de même. C’est vivant ! quand tu l’ouvres, tout saute en l’air ; impossible de connaître l’origine de la première panne car il y en a mille autres ! J’ai pas pu armer mon bras pour le jeter que tout est retombé dans les trous, tout, sauf une petite tige noire enfilée dans une patte noire sortie de son point d’encrage... mais je vais arrêter de jouer à l’ingénieur qui parle de ce que personne ne connaît ni comprend - stop it ! Stupid idiote (n’est pas une insulte pour qui connaît le show télévisé du Dimanche soir - mais ça, c’est pour ce soir et on n’a pas la télé, alors...) Alors je me convaincs d’avoir des doigts de fée et j’attaque la pièce rebelle par tous les bouts ; quand la tige est ok dans son loquet de droite, elle en saute de joie quand je lui passe l’arme à gauche - et toc, rebelote. Tout ça, bien sûr, parce que la patte centrale noire ne tient goutte ! facile à comprendre - tout est clair - et tout est à refaire, dix, vingt fois, trente... jusqu’au miracle qui la fera tenir en place - victoire ? Que Neni ! parce que la patte est tordue sous la poussée de la tige ressort qui n’attend que son bon vouloir pour me sauter à la g... eulà ! et c’est reparti. En trois coup j’y arrive - deviens bon à ce p’tit jeu de méchant. Encore un coup comme ça et je deviens mauvais... mais, mais j’ai la conviction de pouvoir y arriver bien qu’entendant cette satanée petite voix - maudite voix qui répète sans cesse “ tu ne sais pas ce qui t’attend, mon grand, attends...” Elle est passée, elle tient, tordue, mais elle... tient ! prends ça dans la poire ! Rebel... lote - pas encore rebelle mais une vraie lote - tête de lit, je baille et rote du lait pas frais mêlé de beurre moue - dis pas l’odeur ! Non, même si vous pouviez la sentir entre ces mots, entre les lignes... Faut retenir sa respiration ! Pour la passer dans le deuxième loquet de gauche en la gardant tenue dans l’autre, c’est devenu un jeu d’enfant, très facile. Mais la patte demeure tordue comme la tour de Pise et menace comme elle de glisser et s’effondrer d’un instant à l’autre. Le bruit qu’elle ferait alors serait le même, toute proportion gardée ; un sursis - peut-être de deux secondes -, le temps de refermer l’appareil... Et voilà qu’un autre problème apparaît, qui semble insoluble, je n’en dirai pas plus. Pourquoi ? Parce que je ne trouve pas les mots... techniques. Pas grave, mets les mots à toi, on comprend très bien, et en plus c’est drôle. Bon, comme tu voudras. Voilà, pour refermer l’appareil, il faut revisser la plaque électronique sur le mécanisme à poulies, élastiques, qui font tourner les bandes - (la tête n’est pas touchée, mais la mienne pardon ! ça bourdonne sec.) Il faut donc replacer la plaque multicolore sur le fond de mécanisme à bretelles sans charme ni tenue ! C’est aussi confus que ça dans la réalité, et difficile à faire comme rien d’autre ! Je ne vous dit que ça : quand je veux juxtaposer la plaque, je remarque un trou d’épingle qui est sensé recevoir la tête noire de la patte ; ainsi tenue, normalement, elle ne bouge plus jamais - garanti à vie ! - même si cette garanti d’escroc exclu les chutes (ce qui est d’un illogisme total pour un baladeur. On nous prend vraiment pour des c... dans l’électronique - je dois reconnaître qu’il y a de quoi ; ainsi, ils gardent bonne conscience. Parce que ça n’est pas une science exacte, mais abstraite qui finira à la poubelle de toute façon. À la poubelle et aux oubliettes. On ne va tout de même pas se laisser emmerder toute la vie par ce bordel. Bon alors, où j’en étais ? Oui. Non, ça fermait pas, passe pas dans le trou, et saute quand je veux l’y conduire - mauvaise procédure. (Je réfléchis en allumant ma cinquante troisième cigarette de la journée ; une de moins que pour l’ingénieur qui démonte les bombes. “The sum of all fears”.)
Il n’y a plus qu’une chose à faire : coller la patte à la cyanolite “nouvelle formule” (colle moins aux doigts et aux yeux), mon oeil ! Au bout d’une minute, la flaque est toujours liquide sur le support d’acier, ça ne séchera jamais. Je décide alors de procéder différemment, tant-pis si la patte est collée maintenant, elle ne bougera plus avant longtemps. Pour finir, voilà ce que j’ai fait : l’extrémité de la tige passée dans son loquet de droite, j’ai emboîté la plaque électronique, enquillé la patte dans son trou, et vissé le tout définitivement. J’ai dû sortir le plastique du bouton “play” pour voir et atteindre l’extrémité gauche de la tige. Je voyais le deuxième loquet aussi, sous l’engrenage blanc de la violence. Mais il fallait soulever un peu la plaque (qui ne tenait vissée qu’à un coin), ce pour faire passer la tige derrière le loquet qui touchait presque la roue à l’élastique (c’est aussi simple que ça). Je glissai une pièce de vingt centime au bon endroit ; maintenant, l’espace était suffisant et la tige pouvait passer et atteindre son but. Mais il fallait la pousser assez loin et assez fort. L’interstice de trois millimètres me permettait de voir, seulement voir. Je m’arrêtai deux minutes pour réfléchir, avec ma cinquante quatrième et dernière cigarette de la matinée. Une après manger et une encore avec le café et une autre, puis une autre encore après le bain (roulée), et une dernière avant de me coucher, sans oublier celles du dernier repas (faites les comptes).

C’est en allant à la cuisine pour en piquer une derrière le four, sur le plateau droit en cuivre de la balance ancestrale, que je trouvai l’outil adéquate. Une allumette. N’ayant plus de briquet ni de clopes, je devenais facilement voleur sans aucun souci de discrétion, ce qui, évidemment, me conduit droit au but, au résultat. Qu’on se le dise, et ça n’est plus un mystère, fumer aide à réfléchir et à trouver des solutions, même quand on s’y attend plus du tout. C’est magique. Le médecin vous dira que c’est une vue de l’esprit, surtout celui d’un fumeur ; on n’attribue que des tors au tabac, qu’on se plaît à nommer “le tueur”. C’est peut-être vrai. Mais la vérité est un mensonge, au même titre que le refoulement est plus dangereux que la permission. La privation consciente permanente conduit au pire, mieux vaut se faire du mal que faire le mal aveuglément. Le dompteur tue le charme sauvage, fait dans la dentelle et les paillettes pour plaire à la foule. La voiture frêne brusquement et dérape sur le gravier pour finir sur le toit dans un champ de maïs. L’inspecteur arrête le “sauvage”, le confie à la justice pour le calmer trente seconde, avant de le relâcher dans la nature, la jungle où il se croit toujours le roi. La morphine apaise le malade avant que le mal ne reprenne le dessus ; pour finir, le mal reprend toujours le dessus. Que des à peu près qui font la vie, la mort, le bonheur des uns, le malheur des autres.

Moi, c’est avec une pièce de vingt centime et une allumette que je suis venu à bout d’une panne très très problématique.
Et la patience obstinée d’un couche-tard.

Dam.
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Le baladeur des mauvais jours Empty DAMIEN

Message  tremsal Lun 14 Fév - 15:58

j'ai bien aimé ton récit, marc
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Le baladeur des mauvais jours Empty Re: Le baladeur des mauvais jours

Message  Nilo Lun 19 Sep - 18:40

Aujourd'hui encore j'ai décidé de rendre hommage au travail de certains auteurs de [Nouvelles] en allant repêcher certaines de leurs pages oubliées et de vous les offrir.

Nilo, Missing.

Nilo, bons ou mauvais les jours se suivent sans forcément se ressembler.

_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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