Humain

Humain


Ouvre ta porte
Ferme ton clapet
Souffle et frotte
Ton souffle épais
D'orgueil

Porte,
Une étoile en carton-pâte sur ton crâne
Amours mortes
Conscience morte
Dans ta tombe de grès
Dans la grotte
De tes ancêtres

Une croix en carton-pâte brille sur ton crâne

*

Moustique est sorti du mur
Lambris ajourés.
Entre les touches grises
Et froides
Il a joué
N'a pas butté

Entre mes doigts
Il est passé
S'est arrêté
Pique !

Venin-dolore
Dans mon dé d'or
Qui tape la mort
Du pied
Pour vivre encore

Me colore
Indolore
M'endort
Inodore


Dam.

Quand j'ai lu ton poème, j'y ai vu l'attitude de ceux qui font du mal, comme ça, comme par plaisir !
En fait ici , j'ai senti la description de l'orgueil qui est un des "défauts" ( que je mets entre guillemets car c'est pas un défaut aux yeux de tous.) les plus difficiles à surmonter, le truc qui donne l'impression que la personne touchée par l'orgueil est inaccessible.

Le rythme de ton poème est bien soutenu

On pourrait bien sur s'y perdre mais il faut le lire à haute voix et les images, comme par magie, apparaissent.

Bien contente de ma lecture.

Sylvie

Moi qui ne suis pas fan de jeux de mots, c'est bien connu, celui ci
Venin-dolore
a retenu mon attention par sa force de persuasion qui en fait annihile son effet anesthésiant.

Nilo, penthotal.

La chute, avec les sonorités en or, renforce bien l'ambiance de ce poème.

Un Dam que j'ai aimé lire : des images ciselées et une musique présente de bout en bout.

Z.