lendemain de rébellion

Dans mon appartement à Perpignan, écoute des préludes et fugues de Chostakovitch.

Après une douche, je me suis endormi sur le lit. Narcisse se nourrit de sa nudité.
A cet instant, je me sens seul et libre.
O l’univers en moi, les choix qui se bousculent, prenant l’espérance d’un devoir, d’un destin, plus vaguement, une histoire.
Ai-je mieux compris ce monde ?
Et moi ?

Marée avec visage, marée de visages avec le vent

Le soleil, le vent, la lenteur sont des ivresses forcées du Sud et encore ce n’est qu’après la frontière qu’il se fait plus tragique.

Cet appartement est dans un silence entrecoupé de bruits, de bavardages. J’imagine des talons et des masques sur le palier. Des vies se réveillent qui s’agitaient depuis le matin. Je m’imagine que ces quelques-uns, opaque a eux-mêmes, sans orgueil à se dire, se retrouvent à boire la nuit.

J’ai ouverts les yeux croyant qu’il s’agissait d’un fragment d’aube. Rien de cela, c’est la nuit, encore la nuit. Je veux être ce quelque chose d’une mémoire. En plongeant à l’intérieur de moi, je vois de sourires.

« Il va faire jour dans quelques minutes »

Le jour, la nuit. Que cela restes entre nous !

Il y a eu des vies tard le soir, elles emmagasinaient la foudre et des trajectoires, aller-simple parfois. A devenir !

Dates/photos dans l’album de famille. Souvenirs d’inconscience heureuse !

Les stations du silence
« Décline ton nom à ces portes, aux frontières ! »

Les pourparlers pour une fille. Les yeux slaves comme un soleil en fuite.
Je dois être au-devant de cela
Parlant
Riant
Tenant mon verre

A nouveau le portrait de la jeune fille. Les appels urbains, hybrides du matin avec seulement un passé immédiat. Ils prétendent devenir !

La disparition que nous imitons l’âme lourde. Dans la position d’un banquet a 4h. Le désordre nous est commun.

Je vais devenir une image, un trope romantique, un lendemain de rébellion.
L’écriture ne cesse jamais de respirer.

Décidément, j'aime te lire. Ces ambiances sourdes - il y est tard et tôt, ces morceaux de vie, en chimères et pertes de contrôle. C'est une écriture presqu'hermétique, en vase clôt - les plus douloureuses, qui perd en signifiant ce qu'elle y gagne obscurément en puissance.

A te lire.
Z.

Oh Putain !
Je m'en tiendrai à ce simple compliment.

Nilo, à l'aube d'un jour meilleur.

C'est vrai qu'on s'en fout completement de ne pas tout saisir ..tes mots créent une ambiance pesante c'est le mot ! et nous portent vraiment dans ton "interieur".

et puis ces jolies notes :"Les yeux slaves comme un soleil en fuite"..

Déjà ça :

"Il y a eu des vies tard le soir"

et puis le reste
cette ambiance qui t'appartient

Si je dis que j'ai apprécié ma lecture...tu le sais déjà !

Une ambiance de plomb où la tête tourne comme une girouette au travers des pensées, des questions et de notre vie.

Il y a des jours qui ne sont vivants que la nuit et qui brillent sous les mots.

Sylvie

Devenir une image, un trope romantique...

Efforçons-nous-y tous les jours.

Je vais devenir une image, un trope romantique, un lendemain de rébellion.
L’écriture ne cesse jamais de respirer.

C'est beau ce que tu as écrit. Le temps d'une nuit muselé, pris en flagrant délit...
Cordialement Solweig

Une prose efficace qui nous entraîne au coeur de ta psyché.
Les derniers vers sont saisissants et pourquoi pas prophétiques ?

L'écriture ne cesse jamais de respirer


Une affirmation qui nous rappelle le caractère organique des mots, de la parole, de la poésie...

Into the wild