Sur la place des Miroirs

Et si je pleure aujourd'hui, te relèveras-tu demain ?
demande l'enfant au monde de la matrice

Le grès phosphorescent
œil aux incommunes perspectives
se trouble à peine sur la place des Miroirs
je suis liquide de ses silences mouvants

Elle de ses lèvres effeuillées par langue, minauderie
de chatte-matrice, entretient la braise
d'un fou-follet accusé de voir en transparence
le désir intoxiqué de l'ingérence

A la terrasse d'une brasserie sur la place des Miroirs
nous inoculons à nos rires des noyades juxtaposées
prêts à rompre la concentrique du cœur
important peu expirant tant et le temps nous accusera

La suspension des phrases dans leurs coins de style
modernisent les souvenirs, à écouter la musique
d'un aveugle piano, nous noircissons des pages
pleines de poèmes qui n'ont jamais existé

J'embrasse le grès translucide tout près des juntes-larmes
décidé que les femmes de tous les mondes
donnent au cynique l'empreinte de l'innocence

Je lui demande de commander pour moi
quelque brûlure d'alcool et de cigarette
aux services des mages, si naturels que l'on soit
rien, jamais rien, ne franchira nos frontières

Sur la place des Miroirs, elle miroir minette
demande simplement aux cloches rebelles
de taire le feu qui transite sans arrêt
entre l'œil phosphorescent et le Monde

Où est-elle donc cette place des Miroirs ?
Pour le texte : j'ai eu du mal à accrocher, ça arrive parfois quand je te lis.
Un jour, sans doute, en y revenant je m'y sentirai mieux.

Nilo, pas en place.

Pour ma part, j'ai pris le temps de relire ce poème où je n'avais laissé de commentaire et pourtant, j'aime l'ambiance qui s'en dégage.

J'ai bien aimé ce passage:

"d'un fou-follet accusé de voir en transparence
le désir intoxiqué de l'ingérence"

Ainsi que celui ci :

"La suspension des phrases dans leurs coins de style
modernisent les souvenirs, à écouter la musique
d'un aveugle piano, nous noircissons des pages
pleines de poèmes qui n'ont jamais existé" ( existéS)

Vivement que tu reviennes nous en déposer un autre.

Je suis désolée, je n'arrive pas à te suivre parmi tous ses méandres...

Et Sylvie, je crois quetu fais erreur pour la corretion ici : pleines de poèmes qui n'ont jamais existé" ( existéS) où est le c.o.d. de ont existé ? comme il n'y en a pas, "pleines de poèmes" étant en fait le sujet du verbe, alors existé sans S.

alors pardon, toutes mes excuses mais j'étais prof de français dans mon ancienne vie !