Il était mille et une fois...

Il était une fois...
Il était deux fois...
Il était trois fois...

Le conte qui compte
Celui qu'on paie comptant
Puis qu'on tue

La licorne, toute de beauté et de grâce
Enfanta d'un poney fringant à la crinière dorée
Lui même père d'un jouet en plastoque, qui fait toc


Il était dix fois...
Il était cent fois...
Il était mille fois...

Le château de Foix, bel et élancé
Dont la légende conte l'éternel beffroi
Raconte, mécanique, le guide touristique

Le château qu'on conte, qu'on raconte
En pieds, en vers, en verres à pieds
Qu'on compte et recompte


Il était un foie...
Un foie bien gras...
Un foie juste poêlé bien fondant

Le chef est roi de la cuisine
De nouilles en cuisses de grenouilles
La couronne de papier le cuisine le toqué!

Ce conte, en prose même, on l'ose
Entre conteurs on l'échange
On le change, le rapièce, l'engrange


Il était une foi...
Une foi plein l'âme, plein le cœur
Une foi de conteur...

Entre contes on s'échange
Un prince, une sorcière, un démon, un dragon
Pour se dégourdir les gendes!

Les bons contes font les bons amis
Ceux qui se racontent des histoire quand vient le soir
A ce point généreux qu'il ne leur viendrai pas à l'idée d'en tenir le compte...



Raphaël, un soir d'insomnie hallucinée

Les "mille et une nuits " déclinées astucieusement au fil de nos jadis. Bien joué !

Ne "conter" que sur soi-même !!

C'est cette réalité.

Bien vu

Sylvie

Ratoune et Sylvie, merci pour ses appréciations flatteuses!

Une Fantasia où la musicalité se joue à l'endroit comme à l'envers, du réel comme de l'imaginaire...
Une lecture plaisante pour une échappée récréative... on en redemanderait !
Quand on aime, on ne compte pas...

Chris

Quand on aime, si bien sûr que l'on conte!

Chapeau bas Raphaël, d'ici là je n'avais vu de l'archange que des annonces faites à Marie un peu convenues. Ici, tu es, comme tu le dis, halluciné.
Vide tes poches, fouille au corps ! T'aurais pas pris dès fois un peu trop de sirop ?
Garde à vue... pour suspicion de trop beau poème.

Messaline, brute de garde

Comme je le dis à mes amis qui ne me croient pas, ce n'est qu'épuisé et aux deux-tiers de la nuit que j'écris sans me poser de questions. Mais quand je retrouve mes habitudes et ma petite sécurité, je ne reconnais plus mes mots, et ne sais comment les mettre en valeur...

J'ai compilé un recueil cet été. Il est trop sage, convenu.

Il est temps de casser la baraque! De concasser la langue, de faire courir les mots nus dans la rue sur des tessons de verre juste pour en entendre le son et les échos de leurs cris le long des immeubles...


Raphaël, en train de soulever de la fonte, le feu aux muscles fait fondre la glace du cerveau, il faut ricocher, ricocher...

Contente d'avoir pioché dans une brique du mur !

E t re-contante !

Chaotique, légèrement imbibé de folie...
Oui pourquoi pas, je t'ai lu avec intérêt.

Le mur du hasard rappelle les comptes à rebours...

T'es abonné à celui ci Ratoune ..un signe???

En tout cas, beau texte de Raph qui coule des jours heureux dans la mangrove!

Et de celui-là

Magnifiques évocations.

J'applaudis.