Apparaître le crépuscule

Aux révoltes solaires
je préfère apparaître le crépuscule
routes de la reine soignée par les biches
l'onde du chant métamorphosera le corps
hors le monde, là-haut dans l'étoile

les ruelles du mantra tatouées sur la peau
je vaque à l'occupation des solstices d'automne
allant du passant à l'amoureuse défunte
le train encre en gare les pages de nulle part

elle appelle aux enfants les cris désespérés
pensant que les faisceaux des phares en mer
éclairent aussi bien les voix que la fin
chavire l'homme sans doigts ni sérénade
les soirées n'en finissent de l'acclamer

une feuille déchirée du calepin ordinaire
colore l'asphalte de kilomètres de vers
bois vert et branches en pièces d'or
qui lors des fracas effrontent le silence
amusent la galère des fils du futur

à la pelle d'acier je ferre le rai de lumière
murmurant sans audace qu'hier tu vivais encore
l'automne des fibres et le coeur abattu

Très beau texte taillé dans l'original !

à l'instant où je songeais arrêter net la poésie

mais on ne se refait pas

C'est intéressant. La difficulté du "non-signifiant" (même s'il y a quand même pas mal de sens ici) restant que, à défaut d'expliciter ou de décrire les sentiments d'une façon perméable pour les autres, il se doit d'être musicalement & esthétiquement parfait.

Ici quelques passages à vides, et du beau, aussi, du très beau.

Z, mitigé.

Comme Ratoune je salue l'originalité.
Comme Z. je relève des faiblesse dont ce "le" très inélégant ici (dommage pour le titre) :
je préfère apparaître le crépuscule
et comme lui encore j'ai trouvé du beau à l'image de :
"une feuille déchirée du calepin ordinaire
colore l'asphalte de kilomètres de vers"

Nilo, sunset boulevard.

Clic-Dédé d'un milieu d'après-midi.
Le contrat l'exige, et ce texte malgré ses faiblesses a le mérite d'accueillir du beau.
Alors Up !

Nilo, and under.

un texte admirable. le lyrisme apparait comme maitrisé, mature ?
je n'ai pas imaginé un lieux ou une situation peut-être a cause de ce ciselement précis des vers.
"round about midnight"
ca laisse songeur !

T'as pensé arrêter la poésie?! Baka... comme si tu pouvais :p Ce serait un beau gâchis tout de mm... ^^

Sasvata, tu lui appartiens...