L'azur, il est ailleurs

Le mauve des collines , l'été quand la nuit tombe
et les ombres des pins chinoisant sous le ciel
les combes ocres et rouges,
parsemeés de rochers
ou l'odeur des meissugues
vient jusqu'a ton palais
Les pierres de la chapelle
tirées du vieux rocher
l'ecorce du chêne liége
et du cade poivré
les gris des folles mousses
des lichens accrochés,
et quelques touches jaunes
fleurs des prés clairsemées
les résines qui peguent
les ombres des mûriers
les clochers, les fontaines
et les ombres des fées
et les pignes qui tombent
lorsque le mistral s'affole
les veilles de ciel rouge,
les grillons farandole
Les ruisseaux , les sentiers
les cyprès aux entrées..

L'azur il est ailleurs
pres des plages bondées
où des hommes blafards
s'étalent pour griller
Mais le Sud, il est la
sous ces rochers, ces mousses
ces odeurs , ces couleurs
à l'ombre d'un murier.

La cote d'azur et la Provence sont deux terres bien distinctes, c'est vrai. D'un côté les hôtels, les résidences, les villas, les villages de vacances, les retraités, le fric. Et de l'autres les paysages d'encres, les paysans, les traditions ancrées, les caractères bien trempés. Ne nous y trompons pas.

Dam.

La nature est un tableau de senteurs et de couleurs qui n'a et n'aura jamais de concurrence directe

Un poème qui le rappelle avec une plume pleine de senteurs printanières qu'il faut respecter à très haut niveau.

Belle lecture pour moi.

Sylvie

les résines qui pèguent
les ombres des mûriers
les clochers, les fontaines
et les ombres des fées

Très beau texte sur cet "arrière pays" que j'aime tant.
Oui, les mauves l'emportent sur l'azur et c'est tant mieux.

Nilo, comme un âne à Gonfaron.

"Nilo, comme un âne à Gonfaron"

lol nilo, tu le connais donc l'ane qui vole ?

Même que je me souviens de l'avoir vu étant gamin...

Nilo, croix de bois, croix de fer.

Un très beau poème qui m'a parlé. De l'art - tout poétique - de voir le beau où il se cache et pas où il s'expose.

Z, résine de pins aux doigts.

Oui
Et je l'ai même lu avec un semblant d'accent

"On dirait le sud..."
J'y ai posé mes valises et mes six décennies, et je l'ai retrouvé dans ton texte. Apre et rocailleux, comme un blues avec de l'accent.

On y va dans ces coins là, derrière toutes les apparences, entre le temps qui balance et l'air qui le retient.

mais pour combien de temps....

Il est grand temps qu'ils arretent le beton!

Le fric passera toujours avant le bien être des habitants de cette planète.

Le jour où la dite planète en aura marre elle nous le dira à sa façon et je ne
pense pas que cette façon sera des plus sympa.

Qu'on se le dise !

J'ai eu plaisir à relire ton poème qui donne un coup de frais

Splendeur d'un arrière-pays !

Moi aussi, je m'y plonge volontiers.

Je ne connais pas ce coin du monde, mais je le visite ...
comme je viens heureusement de le faire
qui ne se laisserait pas bercer par le rythme ?