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Chevrotine
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Sylvie
marc
Zlatko
Malaxe
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Chevrotine
Généalogie brûlée, les arbres se courbent. Certaines nuits, je pense à des arcs-en-ciel noirs.
Les regrets sont carnassiers, ils se nourrissent du néant. Des existences amputées
Et des douleurs fantômes qui habitent la gorge des hommes ratés.
Terre de cris
Mon larynx abrite le violon de tous les fils-de-pute.
Angora, le ciel de Toulouse caressait l'intérieur de mes veines.
De vastes étendues, engoncées dans les petits tubes, pulsaient une musique grise
Mélancolique, quand j'y pense...
j'avais vingt ans, sans doutes plus, le torse plein des sensations que l'on éprouve lors d'un accident de voiture. Morsure ; avec le temps les parfums s'oxydent
Les souvenirs se défigurent et les hommes pauvres d'âme n'y traînent plus d'odeur. L'air qu'ils déplacent
Semble tomber.
Cicatrice au tesson dans ces rêves où l'on pleure, la lumière orange des lampadaires marque la peau. Il y a des nuits qui durent toujours.
Levé de lune sur ma vie, le béton défile, le dernier bus sent la sueur.
Crachat.
De l'amour pour les enfants de chiens ! À la chaîne sur les serviettes, la queue sale des hommes massifs rentre le bruit et la syphilis dans le ventre des mamans.
Notre fils n'a pas de nom
Il est de ceux que l'on sifflent, de ces gosses fait par erreur dans la poussière des terrains vagues.
Amour bestial, perdu d'avance. Les corps-tampons enfantent des jouets. Des poupées à l'abandon, un peu cassées, qu'on ne veut plus. Alors on part, je m'en souviens
Le soleil dans le dos
Le coeur comme un sac vide.
Des fois, je me demande s'il n'y aurait pas une place pour du plomb, dans ta tête. 12 mm, par exemple.
Tu ne mourrais qu'une fois.
D'autres, crèvent chaque jour parce qu'il leur manque ton amour, métal lourd dans la poitrine :
En partant, tu n'as laissée dans les miroirs qu'un petit corps seul et le souvenir d'une vieille gloire.
Si cette histoire avait une forme, je crois qu'elle ressemblerait à un bleu. Un hématome
Un dessin douloureux qui dans la chair porte un nom de couleur. ( ironique, non ? )
Impact sourd de l'os sur le visage d'un homme que l'on sait plus fort que soi. Se rappeler l'adrénaline. Parce qu'aujourd'hui plus rien n'existe que le gris du ciel, celui de la peau, partagée entre le ciment et les grues. Structures dévastées. Toutes les teintes font mal. Et les bouts de bois plaqués aux façades des immeubles neufs, n'y changent rien.
Toute une ville en construction, alors qu'un enfant pleure...
Je crois que je ne te pardonnerai jamais.
Retour au nœud sous l'écorce, à l'essentiel : L'absence. Celle qui part le vide fait de nous des hommes ; ou des chiens
La frontière est si mince...
Un soir, dans l'impasse qui porte ton nom, j'ai accepté le fait de n'être qu'un animal.
De n'engendrer à l'infini que d'autres animaux, tous pendus à ton sein
comme l'œil à la plus proche étoile.
Chevrotine.
On ne tue pas les étoiles
Elles sont déjà mortes.
Les regrets sont carnassiers, ils se nourrissent du néant. Des existences amputées
Et des douleurs fantômes qui habitent la gorge des hommes ratés.
Terre de cris
Mon larynx abrite le violon de tous les fils-de-pute.
Angora, le ciel de Toulouse caressait l'intérieur de mes veines.
De vastes étendues, engoncées dans les petits tubes, pulsaient une musique grise
Mélancolique, quand j'y pense...
j'avais vingt ans, sans doutes plus, le torse plein des sensations que l'on éprouve lors d'un accident de voiture. Morsure ; avec le temps les parfums s'oxydent
Les souvenirs se défigurent et les hommes pauvres d'âme n'y traînent plus d'odeur. L'air qu'ils déplacent
Semble tomber.
Cicatrice au tesson dans ces rêves où l'on pleure, la lumière orange des lampadaires marque la peau. Il y a des nuits qui durent toujours.
Levé de lune sur ma vie, le béton défile, le dernier bus sent la sueur.
Crachat.
De l'amour pour les enfants de chiens ! À la chaîne sur les serviettes, la queue sale des hommes massifs rentre le bruit et la syphilis dans le ventre des mamans.
Notre fils n'a pas de nom
Il est de ceux que l'on sifflent, de ces gosses fait par erreur dans la poussière des terrains vagues.
Amour bestial, perdu d'avance. Les corps-tampons enfantent des jouets. Des poupées à l'abandon, un peu cassées, qu'on ne veut plus. Alors on part, je m'en souviens
Le soleil dans le dos
Le coeur comme un sac vide.
Des fois, je me demande s'il n'y aurait pas une place pour du plomb, dans ta tête. 12 mm, par exemple.
Tu ne mourrais qu'une fois.
D'autres, crèvent chaque jour parce qu'il leur manque ton amour, métal lourd dans la poitrine :
En partant, tu n'as laissée dans les miroirs qu'un petit corps seul et le souvenir d'une vieille gloire.
Si cette histoire avait une forme, je crois qu'elle ressemblerait à un bleu. Un hématome
Un dessin douloureux qui dans la chair porte un nom de couleur. ( ironique, non ? )
Impact sourd de l'os sur le visage d'un homme que l'on sait plus fort que soi. Se rappeler l'adrénaline. Parce qu'aujourd'hui plus rien n'existe que le gris du ciel, celui de la peau, partagée entre le ciment et les grues. Structures dévastées. Toutes les teintes font mal. Et les bouts de bois plaqués aux façades des immeubles neufs, n'y changent rien.
Toute une ville en construction, alors qu'un enfant pleure...
Je crois que je ne te pardonnerai jamais.
Retour au nœud sous l'écorce, à l'essentiel : L'absence. Celle qui part le vide fait de nous des hommes ; ou des chiens
La frontière est si mince...
Un soir, dans l'impasse qui porte ton nom, j'ai accepté le fait de n'être qu'un animal.
De n'engendrer à l'infini que d'autres animaux, tous pendus à ton sein
comme l'œil à la plus proche étoile.
Chevrotine.
On ne tue pas les étoiles
Elles sont déjà mortes.
Malaxe- MacadAdo
- Messages : 74
Date d'inscription : 14/05/2011
Age : 44
Localisation : Méditerranée
Re: Chevrotine
Un coup de coeur pour les deux premiers paragraphes - le premier confine à l'exceptionnel.
Ensuite, je me suis ennuyé jusqu'à la fin.
Z.
Ensuite, je me suis ennuyé jusqu'à la fin.
Z.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 32
Localisation : Centre
Re: Chevrotine
beaucoup de fulgurances, un décor, une trajectoire a creuser, a penser.beaucoup de clichés aussi, trop, ça déborde. une envie de dire, de poser tout ça surement
a suivre avec grand plaisir
a suivre avec grand plaisir
marc- MacadAccro
- Messages : 787
Date d'inscription : 03/09/2009
Re: Chevrotine
Il faut s'accrocher jusqu'au bout pour apprécier ce texte. mais je me suis accrochée et j'ai aimé l'ensemble même si parfois certains passages me semblaient de trop.
Une petite erreur s'est glissée dans ton texte ( ho! la vilaine )
"Il est de ceux que l'on sifflent" siffle non?
Sylvie
Une petite erreur s'est glissée dans ton texte ( ho! la vilaine )
"Il est de ceux que l'on sifflent" siffle non?
Sylvie
Re: Chevrotine
Un peu comme Zlat', les premiers paragraphes m'ont scotchée. Ceci dit je me suis laissée porter par les autres. Une souffrance palpable, peut-être maladroitement exprimée parfois, mais communiquée.
Sasvata
Sasvata
sasvata- MacadMalade
- Messages : 495
Date d'inscription : 31/08/2009
Re: Chevrotine
J'ai apprécié certaines fulgurances.
Me suis ennuyé à des lieux communs.
Le tout est plaisant, attirant. mais il reste des choses sombres qui affectent la lumière potentielle.
A épurer sans doute. Car un souffle court conviendrait à ce texte. Les phrases longues l'épuisent.
Nilo, calibre 12.
Me suis ennuyé à des lieux communs.
Le tout est plaisant, attirant. mais il reste des choses sombres qui affectent la lumière potentielle.
A épurer sans doute. Car un souffle court conviendrait à ce texte. Les phrases longues l'épuisent.
Nilo, calibre 12.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Chevrotine
Quand on commence par ça
Et qu'on trouve ce genre de chose en plein milieu
On peut se dire qu'on a lu un truc qui avait de la gueule.
Comme Zlatko, je trouve tes 2 1ers paragraphes époustouflants. Mais ensuite je ne me suis pas ennuyé, j'ai même franchement aimé.
Sauf....
Sauf le 4ème paragraphe que je trouve comme rajouté, posé pour explicatif, mais légèrement déconnecté du reste.
Et ta conclusion un peu hâtive, et "molle".
Enfin, ce ne sont que des détails.
Un diamant de lecture.
Certaines nuits, je pense à des arcs-en-ciel noirs.
Et qu'on trouve ce genre de chose en plein milieu
Les corps-tampons enfantent des jouets
Et les bouts de bois plaqués aux façades des immeubles neufs, n'y changent rien.
Toute une ville en construction, alors qu'un enfant pleure...
On peut se dire qu'on a lu un truc qui avait de la gueule.
Comme Zlatko, je trouve tes 2 1ers paragraphes époustouflants. Mais ensuite je ne me suis pas ennuyé, j'ai même franchement aimé.
Sauf....
Sauf le 4ème paragraphe que je trouve comme rajouté, posé pour explicatif, mais légèrement déconnecté du reste.
Et ta conclusion un peu hâtive, et "molle".
Enfin, ce ne sont que des détails.
Un diamant de lecture.
re
Généalogie brûlée, les arbres se courbent. Certaines nuits, je pense à des arcs-en-ciel noirs.
Les regrets sont carnassiers, ils se nourrissent du néant. Des existences amputées
Et des douleurs fantômes qui habitent la gorge des hommes ratés.
Terre de cris
Mon larynx abrite le violon de tous les fils-de-pute.
Ce passage m'a profondément marqué.
Une prose qui sent la poudre.
Les regrets sont carnassiers, ils se nourrissent du néant. Des existences amputées
Et des douleurs fantômes qui habitent la gorge des hommes ratés.
Terre de cris
Mon larynx abrite le violon de tous les fils-de-pute.
Ce passage m'a profondément marqué.
Une prose qui sent la poudre.
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
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