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Bloody Marianne
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Bloody Marianne
Il lu en diagonale les bouquins de Césaire
et a foi en l'élite qui distingue le sang noir.
Aveuglés par la rage, ses yeux mirent de travers
en fusillant souvent ses voisins franchouillards.
On le trouve parfois un peu trop présomptueux,
la folie du crachat l’institue boutefeu.
Cela semble être assez pour en faire coasser
sur ce cafre dévoué à la rusticité.
Epuisé d'écouter les discours harassants
de racistes blanchis, d'affolés au teint blanc,
ceux là même qui demeurent, à chaque coup, les premiers
à lui dire ce que sont les hommes d'humilité.
C’est avec son bagou - l’écuelle de nos pensées –
qu'il apporte un bambou et déboule en rosser.
A chaque coup de pétoire, ses galeries sont purgées
lui qui ne raille jamais par de veules gratuités.
Négritude et Sarcelles, en sic sur le cv,
ce même bout de papier que l'on voit chiffonné
et salement balancé dans le fond des corbeilles.
Qu'on ne blâme pas cet homme d'allumer ses cocktails.
Puisqu'il manque de civisme, puisqu'il voit la télé
constamment condamner tous ces fils d'immigrés,
ce négro cher et tendre, mon fier concitoyen,
n'a plus cure des morales, de l'effort citadin.
C’est un Nantes désappris par dessous le remous,
j’aimerai qu’ils le voient saborder le nanti.
Noyez-les, cisaillez, et ne faites pas la moue :
car tout notre héritage repose sur son treillis.
Comme on aime les avoir, ces petits combinards,
qui recherchent, illicites, une option lucrative
pour palier à l'idée qu'on les châtre d'entrée
dans ces villes avortant la moindre alternative.
Je voudrai voir vrombir, comme un coup de grisou,
ces barbares de banlieue aux abois du déni.
Nous serions comme des grands, nous serions comme des fous,
puisqu'il faut être fou pour rêver d'incendies.
Nous avons les mains liées, j'en péterai mes fusibles !
Je me lasse d'écouter cogiter les pantins.
J'ai ces peines qui m'amènent à rêver de calibres...
j'ouvrirai bien le feu, feu les cons, feu les chiens !
Et enterrons tous ceux qui se soucient trop peu !
Que d'excès d'inepties, que d'affreux manques d'esprit...
et a foi en l'élite qui distingue le sang noir.
Aveuglés par la rage, ses yeux mirent de travers
en fusillant souvent ses voisins franchouillards.
On le trouve parfois un peu trop présomptueux,
la folie du crachat l’institue boutefeu.
Cela semble être assez pour en faire coasser
sur ce cafre dévoué à la rusticité.
Epuisé d'écouter les discours harassants
de racistes blanchis, d'affolés au teint blanc,
ceux là même qui demeurent, à chaque coup, les premiers
à lui dire ce que sont les hommes d'humilité.
C’est avec son bagou - l’écuelle de nos pensées –
qu'il apporte un bambou et déboule en rosser.
A chaque coup de pétoire, ses galeries sont purgées
lui qui ne raille jamais par de veules gratuités.
Négritude et Sarcelles, en sic sur le cv,
ce même bout de papier que l'on voit chiffonné
et salement balancé dans le fond des corbeilles.
Qu'on ne blâme pas cet homme d'allumer ses cocktails.
Puisqu'il manque de civisme, puisqu'il voit la télé
constamment condamner tous ces fils d'immigrés,
ce négro cher et tendre, mon fier concitoyen,
n'a plus cure des morales, de l'effort citadin.
C’est un Nantes désappris par dessous le remous,
j’aimerai qu’ils le voient saborder le nanti.
Noyez-les, cisaillez, et ne faites pas la moue :
car tout notre héritage repose sur son treillis.
Comme on aime les avoir, ces petits combinards,
qui recherchent, illicites, une option lucrative
pour palier à l'idée qu'on les châtre d'entrée
dans ces villes avortant la moindre alternative.
Je voudrai voir vrombir, comme un coup de grisou,
ces barbares de banlieue aux abois du déni.
Nous serions comme des grands, nous serions comme des fous,
puisqu'il faut être fou pour rêver d'incendies.
Nous avons les mains liées, j'en péterai mes fusibles !
Je me lasse d'écouter cogiter les pantins.
J'ai ces peines qui m'amènent à rêver de calibres...
j'ouvrirai bien le feu, feu les cons, feu les chiens !
Et enterrons tous ceux qui se soucient trop peu !
Que d'excès d'inepties, que d'affreux manques d'esprit...
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