Le Vent est une Femme

Jack-aux-lanternes Mar 7 Juin - 22:14

I.

Le vent est une femme ;
Une femme fuyant,
Fuyant sans état d'âme
Et l'espace et le temps.

Par delà les océans
Impétueux,
Par delà les firmaments
Coléreux,
Le vent est une femme ;
Une femme fuyant,
Fuyant sans état d'âme
Les steppes rassurantes.

Egoïste et fatale
Voleuse de la flamme
Qui viole sa cavale
Et dévoile ses charmes
Par delà les océans
Impétueux,
Par delà les firmaments
Coléreux,

Le vent est une femme ;
Une femme fuyant,
Fuyant sans état d'âme
Et l'espace et le temps.

II.

Sur les Hauts solitaires
D'Ecosse ou bien d'Irlande,
Elle chevauche les landes
Et fauche les lochs. Fière

Cavalière Amazone
Aux rennes d'un cyclone,
Courant, courant la terre
Au galop de l'enfer,

Sur le sillon d'éther
De ses foulées légères,
D'invisibles violons
Sifflent les partitions

Sinistres et plein de cris
De ses amants défunts,
Poètes et Musiciens
Dans la mort tous maudits.

III.

Longtemps je l'ai traquée,
Longtemps j'ai désiré
Entre mes mains, tenir,
Tenir ! pour mieux meurtrir

Meurtrir ! pour mieux chérir
Entre mes mains fébriles,
Son cou souple et fragile
Courant l'air à s'enfuir.

Mais alors qu'aujourd'hui
Au fond d'un beau palais
Ma vie repose en paix
J'entends comme des bruits

Dans les murs. Oui ! Des voix
Mornes et sans émois
Qui murmurent mon nom
A en perdre raison !

C'est la triste ironie
De la Femme Ethérée.
Elle qui me fuyait
Désormais me poursuit !

Nilo Mer 8 Juin - 12:34

Pas top ça.
Répétitif et peu d'inspiration.
Le thème, tel que tu l'as abordé méritait un traitement épique, du souffle, pas cette rengaine asthmatique.

Nilo, ventoline.

Jack-aux-lanternes Mer 8 Juin - 13:11

Le mouvement répétitif est voulu.
J'assume mon traitement.

[edit] C'est un poème qui est naît d'une nostalgie, d'où cette langueur.

Sylvie Mer 8 Juin - 16:13

A ma lecture, j'ai entendu comme une mélodie et j'ai aussi aimé ce passage

Sur les Hauts solitaires
D'Ecosse ou bien d'Irlande,
Elle chevauche les landes
Et fauche les lochs. Fière

Tout le long, j'ai senti cette cavale comme un silence infernal dans une tête je dirais presque perturbée.

Sylvie

Jack-aux-lanternes Jeu 9 Juin - 9:22

Cette interprétation est sensible.
Ce poème, comme l'a précisé Nilo, aurait pu être traité sur un registre épique - et il aurait été probablement magnifique. Cependant, il a été inspiré par une nostalgie, des regrets - je le répète. J'associe beaucoup la nostalgie au vent. La nostalgie tourbillonne dans la tête, le vent autour du corps. J'ai fais un syncrétisme des deux d'où les mouvements de répétitions et la langueur que je trouve propre au vent de la mélancolie - pas le vent de la tempête, épique, celui-là.
Contrairement à ce qui a été dit, je pense sincèrement que ce poème est inspiré. J'ai suffisamment de recul sur ma poésie pour savoir quand j'écris un poème passionné et un poème plus, disons ... froid. Pour tout dire, il était dédié à quelqu'un.

Merci pour ton retour, Sylvie.

Sylvie Ven 10 Juin - 5:10

J'avais bien ressenti l'image que tu as astucieusement trouvé pour ton titre:

L'association du vent et de la femme.

( ceci dit, toutes les femmes ne sont pas des courants d'air ! ouf !)

J'ai relu ton poème avec plaisir d'où ce deuxième post !

Sylvie

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