J'ai vu la vie rentrer au port

J'ai vu la vie rentrer au port


J'ai vu la mort sur la lagune
Et mis la mer à mes genoux,
J'ai vu couler entre mes doigts
Le sable et l'eau, mêlant parfois
Les mots mouillés de l'amour fou
A ceux si secs de la rancune.

J'ai vu la mort à l'aube blanche
Et dit au ciel mon amertume
Croyant trouver dans l'insolence
Le grand pardon de mes silences,
Passés au tamis de l'écume
Sombraient mes souvenirs étanches.

Jouant aux dés les coups du sort
En attendant des jours meilleurs
J'ai vu les anges de l'enfer
Faire la cour à mes chimères
Et quand enfin s'enfuit la peur
J'ai vu la vie rentrer au port.


Nilo.

" Et mis la mer à mes genoux," - manque de fluidité
" Passés au tamis de l'écume
Sombraient mes souvenirs étanches." - pas compris
Quelques maladresses.
"Et quand enfin s'enfuit la peur
J'ai vu la vie rentrer au port." - La peur ... ?

Il manque un quelque chose, à ce poème. Une voix intérieure, peut-être.
Je pense qu'avec un peu plus de travail, il gagnerait en fluidité, en finesse et en percussion.
Mais ce n'est que mon avis et au demeurant, le poème est, d'un point de vue plus objectif, plaisant.

Jack-aux-lanternes a écrit:...
le poème est, d'un point de vue plus objectif, plaisant.

Serait-ce que dans le reste de ton commentaire tu n'aurais pas été objectif ?

Nilo, je reviendrai parce que j'ai deux ou trois choses à te dire.

Forcément. Je parle avec d'abord ma subjectivité puis je prend un peu de distance et je jauge d'un regard plus objectif le poème.
N'y voit pas là une façon de me venger quant à ton commentaire sur mon précédent poème. Je te garantie que ce n'est pas le cas. Au moins tu as eu la décence de laisser un commentaire.

Encore un beau Nilo !
Il est clairvoyant et on y lit une sagesse certaine, qui en effet, ne peut pas être comprise par tous.

En effet. Je ne juge pas le fond, il appartient à l'auteur.

Les lignent se tendent, se troublent, se fondent et appellent le souvenir
Réveillant la conscience comme un rappel à l'ordre
J'apprécie cette 'démarche', pour son courage, dévoilant un caractère fort, de battant (qui refuse de s'avouer vaincu)

Dam, appel du port.

L'un dans l'autre, pour une présence le jour J,
Qui se traduit par ces mots
Permettant d'accepter et de s'accepter
C'est alors que l'on dit : "je suis guéri"

La marque est là, avec ses sentiments,son partage et le choix des mots.

L'émotion est encore bien haute et ce que j'aime ici c'est le contraste de l'ensemble avec la chute.

Tout est rangé de telle sorte que le lecteur peut en ressortir ému.

Sylvie

Heureusement pour nous que nos souvenirs sont étanches....Qu'en resterait-il sinon ? J'aime bien aussi cette image où les anges déchus viennent courtiser les chimères...Pendant ce temps là ils ne nous hantent pas ! EXTRA OMNES pour les peurs...Comme d'habitude une excellente réflexion qui nous transporte et nous élève au dessus de la "mêlée"...Mille compliments - LOUP.

J'aime cette idée des mots qui nous glissent entre les doigts, comme l'eau, comme le sable, comme le temps...
Un beau poème !

Bon, maintenant que quelques voix sont venues payer leur écot à mes mots je vais pouvoir jouer le passeur du Styx et ne pas t'envoyer dire ce que j'ai à te dire puisque je vais le dire moi-même.
1/ Je te fais grâce du manque de fluidité par charité chrétienne en ce lundi de Pentecôte dédié aux langues déliées.
2/ Concernant ton

Jack-aux-lanternes a écrit:" Passés au tamis de l'écume
Sombraient mes souvenirs étanches." - pas compris

si tu veux je peux essayer de réunir et t'envoyer un florilège de phrases provenant de grands auteurs comportant une inversion verbe/sujet pour que tu prennes le temps d'apprendre à lire avant de risquer le ridicule d'un aveu d'incompréhension. Tu avoueras quand même que là encore je suis bien charitable.
3/ Je passe également sur les "quelques maladresses" que tu relèves sans les citer. De même que sur ton interrogation sur la peur (enfin, je conclue que c'est une interrogation puisque tu la ponctues d'un "?" qui se voudrait péremptoire.
4/ J'ai gardé, tout comme toi le meilleur pour la fin

Jack-aux-lanternes a écrit:Il manque un quelque chose, à ce poème. Une voix intérieure, peut-être.

une petite voix intérieure me dit que tu as lu un peu vite, pour ne pas dire avec la précipitation bien connue de ceux qui veulent rapidement renvoyer une balle dans le camp d'un adversaire supposé, histoire de se débarrasser d'un objet encombrant qui ferait de l'ombre aux belles plantes qu'ils ont fait pousser dans leur jardin.
A ce propos je te conseille de me lire avec plus d'attention à l'avenir avant de me commenter, et même, pour ne prendre aucun risque, de lire par avance quelques trucs de moi qui pourraient te renseigner utilement sur ma "voix intérieure. C'est facile de me trouver, je ne te ferai pas l'offense de te proposer un lien pour y parvenir.
5/ Je te fais grâce de tes considérations sur la nécessité qu'il y aurait à travailler plus. Elle n'engagent que toi et j'augure que tu te les appliques.

Voilà. Pardonne moi j'avais envisagé deux ou trois choses, il s'avère que je suis allé jusqu'à cinq. C'est sans doute une marque de l'intérêt que je te porte.

Nilo, la peur ?

une petite voix intérieure me dit que tu as lu un peu vite, pour ne pas dire avec la précipitation bien connue de ceux qui veulent rapidement renvoyer une balle dans le camp d'un adversaire supposé, histoire de se débarrasser d'un objet encombrant qui ferait de l'ombre aux belles plantes qu'ils ont fait pousser dans leur jardin.
A ce propos je te conseille de me lire avec plus d'attention à l'avenir avant de me commenter, et même, pour ne prendre aucun risque, de lire par avance quelques trucs de moi qui pourraient te renseigner utilement sur ma "voix intérieure. C'est facile de me trouver, je ne te ferai pas l'offense de te proposer un lien pour y parvenir.
5/ Je te fais grâce de tes considérations sur la nécessité qu'il y aurait à travailler plus. Elle n'engagent que toi et j'augure que tu te les appliques.

Je retiens essentiellement ceci. Je peux te garantir que je ne fonctionne pas comme ça. Tes remarques sur mon poème n'ont pas blessé ma fierté. Je suis dessus, ou en dessous de tout ça. Ou du moins, il faut y aller de façon hypocrite, ou violente pour que je sorte ma langue de vipère et que je réveille mon cerveau reptilien.
Cela dit, je comprends que tu défendes ton poème. Je ne l'ai pas aimé, mais je l'ai trouvé bien écrit. Visiblement, je suis le seul. Je suis très sélectif dans mes goûts. Quant au fond, j'admet volontiers qu'il m'échappe car sa transmission m'a ennuyé.
Sinon, je connais les inversions - tellement par coeur que je les ai révisées pas plus tard qu'avant-hier pour mes partiels. En l’occurrence, j'ai trouvé le participe passé et l'inversion de trop. Mais ce n'est pas grave, car entre nous, c'est un détail.
J'ai trouvé que la peur tombait comme un cheveux à la fin du poème. Je ne l'ai pas ressenti dans le poème.
Quant à la "voix intérieure", mea culpa. C'était de trop et pas vraiment le reflet de ma pensée. Tu ne manques pas de personnalité - au contraire. Et j'ai lu tes autres poèmes. J'en ai même commenté certains avec beaucoup d'éloges.

Sans rancunes aucunes et mes excuses si j'ai pu paraître condescendant.

A

Sans doute faut-il mieux connaître l'auteur pour bien comprendre ce court poème...Très clair pour moi.

Bien à toi,

Swann,

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Quatorzième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.