Coquelicots

« Destruction systématique des choses belles ». Voilà la phrase qui m'est venue, en écrasant le coquelicot.
Je suis resté un moment comme ça, le pied planté dans l'herbe humide, à faire de petits mouvements droite-gauche, jusqu'à ce que la terre recouvre en partie mes orteils.
À cet instant, il me semblait posséder chaque particule de rouge. C'était comme si, moi le mort, je me goinfrais à en vomir de couleurs et de vie sauvage.
L'espace d'une seconde, j'étais le monde entier, j'étais dieu !

Mais maintenant que j'y pense sérieusement,
je me dis qu'il faut vraiment être un gros con pour croire que l'énergie des coquelicots peut traverser les semelles de tongs.



P.S : je tiens à préciser que je n'ai JAMAIS écrasé un coquelicot.

ça m'a fait sourire et ta note de fin m'a rassurée.

ça ne s'ecrabouille pas un coquelicot!

N'écrasez pas les coquelicots!!

Un texte que j'ai pris plaisir à lire autant pour la façon dont il a été construit que par l'humour qu'il dégage.

Si tu voyais le nombre de coquelicots ici...y a de quoi écraser même sans le faire exprès.

Voilà qui m'a fait bien rire.
Un gros con bien naïf.

Voilà ce qui arrive quand on fume des coquelicots

Réflexion sur le ding et le tong, son d'une cloche dans un courant d'air.

Nilo, lu et apprécié.

À cet instant, il me semblait posséder chaque particule de rouge. C'était comme si, moi le mort, je me goinfrais à en vomir de couleurs et de vie sauvage.
L'espace d'une seconde, j'étais le monde entier, j'étais dieu !

C'est très mystique, très sauvage, très primitif. On entre ici dans le domaine privé des sensations antiques où l'homme ne pense pas mais ressent. Et cela n'est pas stupide, bien au contraire.