La petite fille au rocher

La petite fille au rocher

Une mouette vint à passer sur la mer en se fendant la poire.
Et je souris en pensant que tout ceci est bien dérisoire
(une petite fille : )
<< Tu me racontes une histoire ? (silence)
Allez ! Vas-y... >>


- Quand j’étais petit
Au p'tit Paradis
J'envoyais des javelots
De cannes à pêche
Dans des sacs de terreaux
Blancs
... J'avais tendu une toile
Dans le passage
Sous la terrasse
Entre les thuyas
Secs à présent
Une haie de lierre
Les a remplacés.
<< Tu faisais quoi dans la tente ?

- Je chantais des rengaines
A ma sœur jumelle...
Un soir, il y avait des invités
René avec ma marraine
Et aussi un cirque sur la jetée...
On s'était endormi sous les thuyas.

<< Z’êtes pas allés voir le cirque ? >>
- Non. Pas le droit !

<< Pourquoi ???
- La veille, j'avais pris un sabot
Dans les tibias
D'un cheval cabot

<< Ton papa...?
- ... On n'a pas voulu les inquiéter
Ils nous ont cherchés sur la jetée

La nuit était tombée
Au retour paniqués
Les invités
Dans l’allée
Z'ont vu gigoter...
Z'ont crié
Nous ont tiré
Du sentier
Comme du gibier !
On s'est levés...

Ma petite, je dois rentrer...
Tu t'appelles comment ?

Rocher rocher...


Dam.

J'aime cette ambiance, ce rocher qui prend vie tout à coup, petite confidente d'un bord de mer. Le monde raconte des histoires ou s'en écoute raconter, toujours et à tout moment.

A te lire !

Z.

Ah, le rire de la " mouette " au fond de soi !

Une atmosphère enfantine et estivale qui vient surement des sentiers de tes souvenirs, c'est agréable à lire Dam.

J’ai écrit ça dans un demi coma

Dam, il fallait bien ça.

Le coma te va bien au point de faire parler même un rocher.

La voix de ta conscience a bien dit ce qu'elle avait à dire et pourquoi pas oser le :

" Je suis un enfant qui se souvient"?

« Je suis un enfant qui se souvient » oui, ça me plait bien ; mais je laisse au psy le soin de la bonne formule qui va bien. Moi j’ai fait mon boulot d’écrivain (celui qui écrit). Grâce à vous, je m’interroge sur le pourquoi, le bienfondé de ces mots..., et je reconnais juste ma chance qu’ils vous parlent, et là je vais aller casser un téléphone dont l’alarme me vole les mots...

Dam, juste merci.

Joli moment dans ce p'tit paradis.

Nilo, poussières d'ans.

Je l'avais lu mais pas commenté.
Comme un conte où la nature ouvre son coeur de pierre pour accueillir les confidences.
L'esprit de cet écrit me plaît.

J'étais déjà passé pour en dire du bien.
C'était avant que le bug du 20 août 2011 vienne poser une bombe à anticipation sur le Macadam.
Je reviens, pour le redire, plus simplement.

Nilo, bis repetita.