Après la classe

Ma mémoire est jaune
Comme les lampes des écoles où je suis née
Rongée de poussière de craie
Et du silence
Qui suit la cloche dernière
Espaces reconquis
Mondes imaginaires
Je règnais sur les ombres et la lumière
Et l'ardoise pâlie reflètait mes désirs
Vagabondages rituels
De salle en salle empoussièrée
Patères dépouillées sur les murs qui s'écaillent
Chaque jour davantage
Tant ma mémoire s'effrite
Et me laisse désemparée

J'aime bien l'atmosphère que tu as placé dans ton poème comme les traces d'une écriture à la craie sur cette ardoise et qui s'est effacée avec le temps.

Effacer le tableau noir doucement ou énergiquement mais toujours avec un chiffon brosse et gare aux coups d'ongles

Dam, frissons grinçants

Surtout pour ces deux vers

'Ma mémoire est jaune
Comme les lampes des écoles où je suis née'

auquel il n'y a ni manque ni surplus.

Z.

Ah oui ! J'aime beaucoup ça.
Et j'en remets un coup de chiffon à poussière(s) sur les deux vers cités par Z. auquel je rajoute
Patères dépouillées sur les murs qui s'écaillent
Chaque jour davantage

Nilo, bruits de couloirs.

J'étais déjà passé pour en dire du bien.
C'était avant que le bug du 20 août 2011 vienne poser une bombe à anticipation sur le Macadam.
Je reviens, pour le redire, plus simplement.

Nilo, bis repetita.

Écrire sa mémoire sur le tableau noir de nos antiques crémaillères.

C'est bien fait c'est bien dit.
C'est bien lu !

Une belle évocation des temps scolaires.

..et moi je n’étais pas passée pour dire que je l'ai bien aimé aussi ce tableau noir et qu'il est de circonstance!

Les saveurs oubliées des écoles primaires...