La Tempête

Play-back

Je filais mon chemin descendant vers la mer, tranquille et sans effort, gagné d’une indicible paix, troublé par les cascades de feuilles argentées des eucalyptus géants de l’Avenue des Actinies.
Les idées pour la suite du texte m’arrivaient par wagons, comme autant d’indices précieux pour retrouver la Tempête. Mais, n’ayant rien pour écrire, je me dis qu’ils n’étaient pas tous bon à prendre, et mieux, je réussis à m’en convaincre. Après un tri sans merci, ceux qui restaient, je devaient les apprendre par coeur, car je n’avais toujours pas de crayon. J’avais ressorti du placard mon Bomber noir de l’hiver - ceci expliquant cela : ma mère devait avoir fait toutes les poches pour les vider. Elle était très maniaque à ses heures, et ses principes d’ordre jetaient un froid entre elle et moi. Si je considère ce que je risquais de perdre, même au prix d’un effort fiévreux, je dois croire que je n’avais pas tort. Elle si. Maintenant j’étais crispé. Quelque cent mètres avant le portail, j’avais déjà perdu la moitié de mes idées comme le gosse avec son épuisette percée - mais moi je savais pourquoi ! Le temps d’ouvrir les grilles, de trouver l’interrupteur au milieu des bancs et des tables, il me restait un indice que je notai de suite. Un mais pas des moindres. Celui qui clos l’histoire. Celui qui mène tout droit à la Tempête.
C’est dans un soupir de joie après le mot fin, que je sus pourquoi j’avais réussi. Quelques minutes avant, j’étais seul sur les lieux de la case départ, où tout avait commencé, un jour gris de septembre, le nez au vent et les yeux remplis des larmes de la Tempête.


Dam.

Dans le cadre de Mon Concours pour moi tout seul j'ai décidé de pas me poser de questions, et tant pis si ça va pas faire ressortir que des trucs brillants...
Mais on sait jamais, peut-être que des perles ont échappé à l'œil acéré des promeneurs du Macadam.

Dédé.