Strip-tease

Les petites taches de lumière sur la piste
Dans le cirque Estival d’une soirée molle.
Elle lâche des mains d’homme et s’envole
Déploie ses ailes de trapéziste.

Assis à ma table, je la regarde partir
Sur le banc à côté, des cravates en sueur
Avalent en riant le reste des liqueurs,
Les rots des banquiers finissent de la salir.

Ma danseuse. Elle qui déjà, si lointaine,
Ses jambes légères dans le clair-obscur
Font oublier un temps le sens des figures
Et mon cœur trop plein de gros capitaines.

Elle tourne pour la nuit dans son manège blanc
Sans voir les regards au fond des cendriers
Et les sourires noirs qui penchent sous l’évier
Retirant ses dentelles tout en gardant ses gants.

Elle partira sans doute pour fuir le matin
Ils se tiendront par l’épaule tout en titubant
En cherchant à tâtons celle qui les attend
Et moi je l’oublierais…

demain.

C'est beau, c'est vrai, ça vous plonge dans l'instant vécu, on en ressort troublé et pensif... j'aime beaucoup.

Houla !
Toi tu as eu une longue nuit et sans doute une soirée un peu chargée en Corona.
Ce qui ne t'empêche pas de poser des mots justes sur une de ces "attractions" souvent sordides de ces endroits un peu glauques où des mecs alcoolisés posent un regard salace et des rôts à la bière sur des rondeurs féminines qui aimeraient bien avoir les honneurs, la douceur et les bulles du Crazy Horse.

Nilo, en connaissance de cause.

Contente de te revoir trainer par ici...on dira que ça tombe bien!

Ouais P'pa, reviens pour nous raconter tes nuits pas que clean avec tes potes qui bouvent pas que d'l'eau.
Et tant qu't'y es à voir des strip-tease envoie des photos.

Dédé.

Une vision pleine d'enchantements !

Beaucoup de  métaphores  plus qu'intéressantes et un beau sujet dans un lieu glauque, mais voilà mes images préférées :

"Elle tourne pour la nuit dans son manège blanc
Sans voir les regards au fond des cendriers
Et les sourires noirs qui penchent sous l’évier
Retirant ses dentelles tout en gardant ses gants."

Chantal

Des mots percutants qui touchent la vie de près.

Un ensemble nocturne

HA ! que j'aime te lire quand tu te lâches.

Tu veux bien encore te lâcher ? je suis

Merci PIC de ta présence.

L'argent peut salir, par chance le silence est aussi parfois brodé d'or...Y'a pour le moins une belle portion de vécu dans ce texte aux accents d'orpailleur rentré bredouille avec une migraine et un lot d'idées en point de suspension.