L'or loge dans le pli fécondé de la mémoire

L'or loge dans le pli fécondé de la mémoire
là où nous renaîtrons en surface

Aller-retours de la besogne
Cadran équivoque
comme un ciel trop bleu, trop plat
comme une extension du ciel encore

Nous sommes des galaxies malaxées
par les mains riant de savoir toujours écrire
d'avoir su garder au fond de leurs ecchymoses
un reste de fête foraine, un reste identique
à la duplication de nos cellules sèches

Insoumission de la vérité
Tendance bilatérale
si je regarde le soleil, je brûle mes cartouches
j'immole le sang des princes guerriers
et des hérons héroïques
pour en faire des tissus d'océan
des meurtrissures pétries dans le vin nostalgique

Au fond du couloir, dit-elle, tu verras mon ombre
et quand tu poseras tes yeux sur mon ombre
tu pourras dire : enfin, te voilà
alors je serai une statue amovible, transportable
comme un cachet d'aspirine

Prose-miroir dans l'ébène soufflée de transhumance
Canopée des nuages
ton ombre ne m'a jamais suffi, dis-je
comme si ma voix pouvait encore outrepasser
les limites de vitesse

L'étreinte étrangle jusqu'à la parole
Syntaxe du sexe hélant l'élan propre à la paresse
je me lie d'unions dérisoires et de vêlages surfaits
tapis sur le mur où se découragent le pouvoir et l'immuable
je suis une tapisserie !, hurlerai-je alors
soudain épris des prismes odoriférants de ta pensée

Puisque l'étreinte puise l'écrin dans le silence
des forces fêlées
nous étranglerons stupidement le goulot des bouteilles
avec nos doigts inconnus
et nos gorges ploierons comme des aigles-bambou

Une phrase, une unique phrase, trône en suspension
au-dessus de nos têtes de singes étourdis :
les mots ne suffisent plus à l'histoire

Alors,
dormons

Une phrase, une unique phrase, trône en suspension
au-dessus de nos têtes de singes étourdis

Je souscris totalement à cette chute.. (Même si les mots de cette phrase se brouillent toujours devant mes yeux... Peut être mes doigts inconnus ont ils trop étreint le goulot de quelques vieille bouteille)

Une phrase, une unique phrase, trône en suspension
au-dessus de nos têtes de singes étourdis :
les mots ne suffisent plus à l'histoire

Très belle chute !

Ceci
Canopée des nuages
ton ombre ne m'a jamais suffi
a suffi à retenir mon attention.
Et c'est heureux parce que je n'ai pas été vraiment séduit par le reste.
Ah si, j'allais oublier : un beau titre.

Nilo, tic pas tac.

Joli texte...
j'ai trouvé un ennui ou une lassitude je me trompe peut être ?
Ces mots sont plutôt durs pris de comparaison avec l’abattage
enfin il fallait peut être des mots fort......

L'étreinte étrangle jusqu'à la parole
Syntaxe du sexe hélant l'élan propre à la paresse
je me lie d'unions dérisoires et de vêlages surfaits
tapis sur le mur où se découragent le pouvoir et l'immuable
je suis une tapisserie !, hurlerai-je alors
soudain épris des prismes odoriférants de ta pensée[b].

Ceci dit cela reste qu'un avis...