Glisse

Glisse

comme larme entre les cils
une pensée au cœur du sensible

le corps déplisse les voiles

rien ne demeure
de ce qui occultait
la joie sereine

voyage une pupille légère
au temple ignoré depuis l’enfance

du fond de l’être émerge la voie
qui dissipe la brume alentour
et le paysage se réveille
comme un grand paquebot chantant
que l’oiseau ivre de vent
remet à flot

j’ouvre mes mains à tous les matins ailés

.

Après Z. et son ambiance de fin du monde (son Après que je viens de lire) voilà un texte réconfortant.
Un appel d'air, un souffle de bonheur. La légèreté de l'envie d'être, et de durer.

Nilo, léger comme le vent.

j’ouvre mes mains à tous les matins ailés

Nilo a raison - une bonne dose d'optimisme glisse vers nous, nous rendant aériens et confiant. J'aime beaucoup - Solweig

Merci Nilo et Solweig.
A contre courant, dans la morosité ambiante (je ne parle pas du forum), je tente de garder l'enthousiasme.
Mais j'ai conscience que mes petits, tout petits poèmes glissent comme anguilles.

Avec cette ‘voie’ révélée, rien ne semble pouvoir t’atteindre... et ça m’a bien touché.

Dam.

Il y a des jours avec et des jours sans mais il faut aussi savoir reconnaitre que la vie apporte bien des choses.

Un poème qui donne envie d'ouvrir ses yeux.

Du fond de l'être
émerge la Voie

ça résonne en profondeur !

Une larme, légère comme une bulle, pour un coeur trop lourd... avant de voguer le coeur plus léger sur un paysage renouvelé.

Sylvie, Dam, Io, franskley, merci pour vos lectures.

J'ai imaginé ce poème optimiste...toujours avec la conscience de ce qui alourdit nos vies.

Il sera le dernier poème de mon prochain recueil (enfin... quand il sera fait - en janvier peut-être !)