Cette histoire

Cette histoire

Cette histoire devait mettre en scène, qu'ils le veuillent ou non, toute une flopée de personnages, de paysages, et d'autres passages plus mystérieux encore - (on dira : intérieurs)
Nous nous intéresserons donc aux personnes de passage tout court sans susciter d'autres polémiques et provoquer d'autres doutes -  ( en un mot : compliquer.)

Cette histoire donc, inconnue, absolument inconnue - (il ne veut pas la raconter), devait impliquer d'une façon ou d'une autre et à des degrés divers de responsabilité, toutes les personnes qu'elle allait toucher, émouvoir, toutes ! 
Allez le leur demander si vous voulez - Risquez-vous ! Je ne plaide pas coupable - (c'est top secret)
Ça n'était guère une affaire simple et banale, une histoire de tous les coins d'rue, plutôt une histoire de places désertes où des plages l'hiver.

Si on devait la peindre, on aurait sous les yeux un sous bois apparemment paisible, mais recouvert au sol d'une multitude de ces champignons blancs chapeaux rouges à points blancs avec une vulve et un anneau. 
… Mais voyons, on s'égare : cette histoire… Il se trouve qu'il était (?est?) seul au P'tit Paradis et que sa soeur à l'autre bout de la France venait de rentrer des Etats Unis.
Je vous laisse libre d'imaginer à quel genre d'histoire elle s'était frottée pour qu'il dû, depuis son P'tit Paradis, sur les dalles en zigzag de la terrasse, promptement, la rage dans le sang, lui écrire ceci.

G.,

''Je te le dis sans méchanceté, tu ne dois plus émettre d'avis négatifs sur mon histoire dont tu ne connais rien, vraiment rien du tout - je ne suis pas idiot, ne suis pas cloué, par erreur. Et pas encore coulé !
Je respecte tout même la croyance au messie - mais, j'abjure carrément qu'on puisse émettre des doutes quand on ne sait rien d'une affaire. ET quelle que soit l'affaire… - C'est vil et vilain - … et qui plus est quand cette affaire, en plus, t'es étrangère 
- Qu'as-tu voulu faire ?
  Qu'est-ce qui t'a pris ?

Tu ne dois pas couper si tôt le fruit de ma passion, même si c'est un citron, même un vieux citron tout ridé.''

*

Aigreur.
J'étudie le mal au sec, en surface - cette brulure qui me fait saliver - si je dois cracher ou avaler cette liqueur ? Acide ?
Avale… Qu'en sais-tu ?
C'est dedans que ça brûle, cette salive n'y est pour rien - Avale, bois… bois d' l'eau - garde en réserve, toujours, ta salive.
Maintenant ça me lance quand j'y pense et je veux mourir là, seule la musique jouera encore, quelques merdes sur la table et le gros tas orange de mon carnet - 

avec le mot FIN vers moi.


Dam.

Ha ha...voilà une bien belle histoire, d'une histoire que je ne connais pas !

D'ailleurs tu ne connais pas celle que je connais moi et pourtant tu l'as déjà croisée cette histoire là.

Une bien belle histoire en attendant et je peux te dire que lorsque j'ouvre les tiroirs de Macadam et que je tombe sur un texte que je n'avais pas lu ou vu et bien je suis tr!s contente d'avoir la main heureuse...ce qui est le cas de cette histoire.

C’est vrai que je ne dis rien, c’est pour ne pas faire d’histoires, parce que ça, les histoires, les autres s’y entendent. Alors 'cette histoire’, tu l’auras compris, elle m’appartient, elle m’incarne, et c’est trop facile (et complètement inutile) de la ramener après ça. Tu l’as bien compris.

Dam, de ne pas en faire.

Et les champignons, que vont-ils devenir ?

Ho, je ne m’en fais pas pour eux... Eh bien qu’ils pullulent donc ! puisqu’ils ont le bon don pour eux de capter la radioactivité... de l’emprisonner.

Dam.