Les arcs-boutants (1)

Dans la pénombre des années, l'agitation des molécules de la terreur
escortent un empilement de larmes.
Je marche dans la ville, ivre de solitude.
Avec tout mon amour sur les trottoirs.

Ça gueule dans le silence comme un désordre, les voitures passent sans arrêter.
Personne n'est client.

Ce soir pas de passant, pas de passage, pas de passe.

Je tente une érection, un sourire, bref, je lève le pouce.
Et affiche prudemment : autoroute.

Mon espoir se résume en au-delà des mécanismes.
La clandestinité mon seul regard.

Une évasion sans papier dans les latrines du temps
et une de ces envies de chier.

Tien elle s'arrête, l'auto.

- Où tu vas ?

- Roule !

j’apprécie beaucoup
quelque chose des poèmes beat a la Kerouac
hum
toute proportion gardé bien sur
heure de post admirable ^^

Je m'interrogeais sur ta poésie lorsque j'en lisais les textes décousus et cryptés que tu affectionnes. Posture ou pas, il y a parti pris, je t'y suivais 'à la limite'. Ici, lorsque tes mots se banalisent, je suis moins emballé : je comprends le fond de la chose, mais il est tellement exploré - et tellement bien parfois - que je n'ai pas trouvé mon compte.

A te lire.

Z.

"Les arcs boutants" pourraient être "les côtes" qui se soulèvent de façons irrégulières suivant l'état d'esprit où l'on se trouve"

Une émotion fera de ces arcs une bien belles courbes douces qui pourraient devenir une courbe accentuée suivant les circonstances

Ici, c'est comme un train qui a oublié de s'arrêter à la bonne station" par exemple.

Heureux de te lire "simple" et malgré tout avec cette tentation exploratrice qui te caractérise.
Je me suis laissé faire avec plaisir (à l'exception de cette "envie de chier").
Mais roule ma poule.

Nilo, on the road.