Quatre coins de la patience

Les murs ont les oreilles et un peu de mémoire
Ils nous fixent de la fenêtre d’un grand œil noir d’incube
La rétrospection ----
derrière la décharge se trouve une battoire à tapis et un banc
sur lequel n’y avait jamais de place pour nous
ni pour une femme absente et froide - sans nom
sous le banc deux pieds innocents - à qui appartiennent –ils ?
au recensement universel ? tu saurais bien ne pas exister
et puiser d’un livre ouvert tes 24 heures de sommeil et de veille
l’abat-jour est comme une lampe au-dessus de la table d’opération
déjà les deux mois de moins et moins cinq degrès en dessous dehors
même plus encore - suis-je une sargasse?
une miette de la lumière ou une petite rivière qui joint la mer d’humanité ?
un hymne à la nature ? la moquerie du rire et du ricanement ?
qui donc aurait pu remesurer la patience de nos mots ?

17/01/2012 Sablé

J'ai adoré la première phrase.
Et, je l'avoue, été déçu par le reste, après une si belle ouverture.

Il faut vraiment connaître l'univers poétique de Solweig pour connaître ses motivations. Peut-être conviendrait-il de lire Ewa Lipska...Avis aux amateurs ! Editions GREGES 2008 et la traduction est en français ! " Moi - Ailleurs - l'écharde "

Un poème que j'ai apprécié et qui ne me laisse pas indifférente.

J'aime vraiment ta poésie et je suis heureuse de t'avoir suivie au fil des années.