le jeu

LE JEU







Sur l'échiquier des nuits noires et des jours blancs

Coincé dans un destin qu'on a taillé pour moi

Je vis ma vie de pion entre le vieil effroi

Et l'espoir insensé que je serai gagnant.




Je ne saurai jamais comment je suis entré

Dans la guerre de ce jeu qui nous plie sous sa loi

Or je sais qu'il nous faut toujours tuer le roi.

Qui gouverne ma marche aux champs empourprés ?




Qui met donc sur mes pas la tour maléfique,

Le sombre cavalier ou le fou exotique ?

Joueurs blancs, noirs desseins, une reine me hait

Et l'autre me néglige. Et là dans ce ballet




Une magie antique m'ouvre le chemin

A la huitième case, où meurt l'horizon

Je serai anobli et forçant le destin

Je tuerai donc le roi car telle est ma mission.




Puis le jeu reprendra, jusqu'à l'ultime roi,

Dont la mort fera finir enfin le jeu

Et au même moment l'éternité de Dieu.




Mais qui gouverne Dieu sur l'échiquier des lois ?

"Mais qui gouverne Dieu sur l'échiquier des lois ?"

Certainement Ben Laden, le fou qui prend tours en même temps

Moi je me déplace comme les cavaliers...d'abord

J'ai bien aimé faire ce tour d'échecs car il est vrai que ça pourrait être une histoire.

Pour la question en fin de poème...là, y a matière à en faire un autre.

Une belle balade en forme de ballade et vice versa.