Pensées flottantes

Pensées flottantes


Se pourrait-il que soit de trop
le crayon
qui par ma main exprime
des apparences le profil ?

Univers en lignes mineures

Peu importe !
D’une caresse sur le papier
je dessinerai du bout de mes doigts
contrariés
à l’encre sympathique
des contours impalpables

Rien ne demeurera
Rien
de tous ces mots qui me brûlent
aucune trace de mes contours
malhabiles ne subsistera

J’oublierai la forme
et son gouffre vide de sens
où s’épuisent les couleurs
que je désire libres

Libres de se déployer
dans la boréale mouvance
toute proche de mes jours

.

Il n'est pas de trop
le crayon qui sous tes doigts
trace de tels signes !

Merci Io, mais ce poème fait suite à une situation de "souffrance" où je n'ai pas été capable d'aller dans le sens de l'animateur et d'où je suis revenue vraiment "chagrinée" et doutant de moi et de ma prétention de vouloir peindre.
Je vais mettre un de mes pastels en illustration... un pastel qui ne répond qu'à mon plasir d'étaler la couleur au doigt, sans savoir-faire aucun. (un plaisir que je dois continuer à entretenir en sachant quelles situations il me faudra éviterà l'avenir)

Un sublime tableau de par sa peinture ainsi que de son encre

mes amitiés

Merci Enzo.

Laisse-moi d'abord te dire Carmen que cette aquarelle provoque un apaisement, un ravissement, une sérénité bien concrète pour qui sait voir. En ce qui concerne le poème qui l'accompagne, je suis toujours charmé par le style, l'ajustement des mots et l'éternel questionnement sur le pourquoi de l'art ( qui ressurgit souvent dans ton oeuvre ).

J'adore ce texte-là et ce tableau-là aussi me plait !

Libres de se déployer
dans la boréale mouvance
toute proche de mes jours

''Ce qu'on te reproche, cultive-le, c'est toi." Jean
Cocteau.
Mais je sais ces heurts et cette déception,
que ton texte par ailleurs 'illustre' très bien. Aussi le pardon.

Dam.

Merci Dam.
Peindre et dessiner avant tout pour soi... la présence face à l'ouvrage est la seule que l'on puisse adopter et si elle apporte joie le "reste" n'a pas d'importance.

léo a écrit:Laisse-moi d'abord te dire Carmen que cette aquarelle provoque un apaisement, un ravissement, une sérénité bien concrète pour qui sait voir. En ce qui concerne le poème qui l'accompagne, je suis toujours charmé par le style, l'ajustement des mots et l'éternel questionnement sur le pourquoi de l'art ( qui ressurgit souvent dans ton Poeuvre ).

Pardon Léo, je ne t'ai pas répondu !
J'essaie souvent de mettre la paix là où elle n'est pas (et tout déséquilibre, même en moi-même me dérange). Sans jamais me voiler la face, bien sûr !
Mon questionnement sur l'Art reviendra toujours, car c'est une activité solitaire alors que j'aime avant tout donner et partager... je me demande si je perds mon temps alors que je pourrais le donner de bien d'autres manières. (mais donner je l'ai fait, durant des années, et maintenant j'essaie de trouver d'autres chemins pour communiquer... )
Merci d'être passé me lire.

printemps d'avril a écrit:J'adore ce texte-là et ce tableau-là aussi me plait !

Libres de se déployer
dans la boréale mouvance
toute proche de mes jours

De même je ne t'ai pas répondu !
Je vais remettre ce poème car je l'ai corrigé, je parlais en milieu de poème des "mots" alors que je voulais parler "d'écriture graphique"... du "geste" qui part du corps de l'artiste.
Merci de m'avoir lue, printemps d'avril.

Pensées flottantes


Se pourrait-il que soit de trop
le crayon
qui par ma main exprime
des apparences le profil ?

Univers en lignes mineures

Peu importe !
D’une caresse sur le papier
je dessinerai du bout de mes doigts
contrariés
à l’encre sympathique
des contours impalpables

Rien ne demeurera
Rien
de toutes ces errances gestuelles*
aucune trace de mes contours
malhabiles ne subsistera

J’oublierai la forme
et son gouffre vide de sens
où s’épuisent les couleurs
que je désire libres
Libres de se déployer
dans la boréale mouvance
toute proche de mes jours

.

*vers rectifié