Une seconde... et Marie Laure

Si tu savais, sur une vague froide et le vague de l'air, comme un désert avance.
Si tu me savais là, où je me suis assis… Nocturne… Comme un Astre… Avec les pieds dans ses rayons, et de vague, et de nuits.
C'est fou ce qu'on invente, rêvant les yeux ouverts, en supposant le vent, les cheveux plein les yeux, prêt à mettre les voiles.
À chaque fois un rêve, vient prendre la relève, d’autres rêves inconnus, comme-ci à chaque fois, la vie recommençait

Avec toi, seulement toi, fait de rêve et d’aurore, si tu savais Marie combien je te sais là !
Tu saurais seulement, et au plus près de moi , bien plus loin que mes rêves, combien te sens là… En moi… Au plus profond…
Et combien de nos nuits et combien de nos jours, ne doivent plus finir…
Si tu savais le temps, si tu savais ce temps qui ne se compte plus…
Pas même, aux dix derniers batt’ments de l’horloge, vomissant nos tangages, à chacune des heures.
Seul, l’instant présent importe... Avec Toi, avec moi, dans une même seconde…
Juste Toi, juste moi, et face à l’arrogance de nos pendules, à nos regards qui fondent…
Face à ce long passé, face aux autres secondes et qui se perdent, et qui s’évitent…
Avec nos fronts baissés et qui se croisent, et qui se croisent encore ; Et qui remplacent tous nos yeux, attendant de nouvelles secondes … Des secondes d’aimer
Loin des fleurs, Loin des gestes, Loin des mots, Loin des phrases…
Une seconde et Toi...
Une seconde et Nous... "Loin", "Inaccessible", comme invisible à l’autre monde…
Celui qui marche et qui avance, sans nos beaux souvenirs, sans nos paroles simples, nos regards et nos voix…
« Loin », De la foule rassemblée dans la vitrine d’autres rêves
« Loin » Des correspondances, des catalogues d’hiver.
« Loin » De l’hypocrisie au bouquet annuel, des artifices branchés, des méga processeurs et des parfums Kiss-Cool .
Une seconde seulement…
« UNE »…
Que l’on diviserait en deux , Avec Toi, Avec moi…

Marie, si tu savais l'instant qui n’attendait que nous
Si tu savais ce temps, d'un moment qui se garde, et qui nous garderait toujours.
Ce moment d’entre nous et qui nous resterait… Qui durerait longtemps
Une fraction de nous Marie, dans une même seconde
Si tu savais...
Si tu savais combien, d’un instant de je t’aime
Combien si loin de toi déjà, je t’aime mille fois et mille fois encore, pour une autre seconde

Un magnifique texte poétique !
Je pense que sa forme « prosaïque » fait peur aux lecteurs mais il y a la matière à travailler pour transmettre autant de sentiments en plus compacte et autant riche d’expressions.
C’est une belle plume que je découvre. Compliment Solweig