Mallarmé au bureau

Quand ma plume au matin est par trop endormie,
Je te lis, Mallarmé dont le ton langoureux
Peut vite dissiper la tristesse ennemie ;
De ton style, à quinze ans, j'étais bien amoureux.

Et si, dans mes travaux, s'opère une accalmie,
J'ouvre ce petit livre, et, sans être peureux,
Je participe au grand défilé de momies
Qui furent autrefois des citoyens heureux.

Au bureau, sans un bruit, respirant un air tiède,
Je parcours jusqu'au bout ce texte qui m'obsède,
Où figurent des mots que je ne connais pas.

Je sens une lourdeur accabler mes paupières :
Barde qui tant de fois ce tendre coeur frappas,
En as-tu transformé la fine écorce en pierre ?

Bel hommage au Maître.
J'ai un doute, quant au Barde, etc. Après l'apostrophe, et alors que tu ne l'a jamais tutoyé jusque là, est-il possible d'avoir une deuxième personne ? J'en doute.

J'ai retouché "je relis" en "je te lis" vers le début.

Io, et répondre aux questions, ça t'arrive ?
'Sinon, ça donne le sentiment au commentateur que l'auteur préfère qu'il ferme sa gueule.
Dont acte ?

Ne crois pas cela, ma retouche est précisément une réponse à ton commentaire.

Et je te remercie pour cette intervention.

Toutes mes excuses.
Correction idoine.

Toujours le même plaisir à te lire...