Tout le monde, il s'en fout, tout le monde, il est joli

Je ne sais plus si c'était cette semaine ou seulement hier, mais j'écoutais à la téloche, un type qui racontait l'histoire d'un autre type, très très connu, dans le domaine de la musique, - le jazz, ou l'blues peut-être, je ne m’en souviens plus exactement -. En tous les cas un grand bonhomme selon lui, qui aujourd’hui encore vend dans le monde entier et par million, tant les albums que les cd de sa putain d'musique. Le premier type donc, raconte au micro de ce journaliste, que l’fameux musicien hyper connu, est descendu un jour dans le métro d’New-York, armé d’ses instruments, sa chaise pliante et son matos ; Et là, une fois en place, dans un endroit très animé par le passage des voyageurs, le gars s'est mis à jouer sa musique.... Les gens passaient et puis passaient encore, sans même ralentir, sans même regarder qui donc pouvait jouer si bien cette musique ! Les gens marchaient, couraient, le monde entier allait tout droit, mais ne le voyait pas, il ne l'entendait pas !... Tout me rappelle ce type… Tu écris une histoire, la tienne, et tu racontes aussi la vie. La vie des autres que tu offres, comme un plateau repas, vue de ton canapé. Tu l'écris comme il faut, comme tout le monde voudrait lui-même l’avoir déjà écrit, « comme toi, pareil », pour ne pas dire à la façon que l'aurait fait Céline, « Et tout le monde s'en fout !». Tu es comme ce musicien et ce monde qui passe, et qui repasse encore. Une foule de gens, mais qui ne te voit pas, ne te reconnait pas ! Tu peux tout dire, tout raconter, tout inventer, tu peux même inventer le rêve de ton rêve et puis même la mort… Pourvu que tout un monde marche encore et qu’un silence t’applaudit !...