Requiem pour des prétroleurs tronqués

Pétroleurs pour la Femme dont on vante tant l'âme,
modérés indociles à la bile si fragile,
le grand astre qui vainc de vos fondements champions,
en voici le pépin : il ne vit qu'un trognon.

"A la bouche des jouteurs infoutus d'acuité
je pisse de bon coeur comme on pisse au clergé."

Certains fichent leurs sagaies dans des us langagiers
qui ne sont le reflet que des choses instaurées...
malaisé de forger l'épilogue souhaité
en apologues formés de patoises aspérités.

"Emeutiers de faïence révisant nos jactances :
un Gilbert Montagné saurait mieux canarder !"

Nous prendront en crinière cette tumeur brailleuse
et vous rendrons amère la date vaporeuse
où votre féminisme, abusif et naïf,
vit son hyperbolisme sourdre, aigre et rétif.

"Je maudit ces putains d'arborer de grands signes
en drapeaux purpurins dont elles demeurent indignes."

Gardez donc vos bulldogues - ces chiennes symbologues
rétamant sur le rap, la langue verte ou le pape
et vagissent - ô surprise ! - sur l'islam altéré...
car l'audace est de mise pour s'en prendre au lynché.

"Il est vrai qu'hédonisme ne puis tendre l'hymen
au front de l'ascétisme - piété cafre ou romaine."

Puisqu'il faut ses négros à la cause esbroufarde,
nous nous feront turcos : onagres revanchardes
aux élans balistiques abyssaux, orgastiques...
et vos dogmes colons plieront sous nos cestons.

"Hommes et femmes accouchant de combats indigents :
je m'en irai guincher au viol de vos solennités."

Nous perceront au sexe vos luttes travesties
ravaudant ses silex, babillant comme cent pies,
jusqu'au jour où ces causes - pertinentes et bien vraies -
enfin sauront être écloses et gardées de l'ivraie.

Et ce jour-là, nous nous demanderons : qui fut le vainqueur ?