Un oiseau

Un oiseau

De ta main ne demeurent que ramures, fins réseaux en saillie sur ta peau. Et les os. Je la serre. Pas trop fort. Un oiseau.
Entre nous, peu de mots. Tu les cherches. En picore, quelques uns. Au hasard ? Va savoir.
Es-tu là ? Je l’ignore.
Tu souris, quand j’arrive, me retiens, quand j’y vais. Tu récites. Politesse. Des formules. Reste ça. Ton souci pour autrui, ta droiture. A part ça ?
Nous marchons. Bras dessus, bras dessous. Quelques pas. Tu t’arrêtes. Cou tendu, tu observes, comme inquiète, on ne sait quoi.
On t’aime bien, t’es gentille, sans caprices, pas gueularde, t’es facile. Tu t’effaces. Disparais. Ombre odieuse. Du passé.
Et ce qui bat en moi ne porte pas de nom. Entre amour et abjection.
Maman, si j’osais.
C’est à mourir que je t’aiderais.

Difficile de donner un avis sur ce texte, un sentiment, une émotion. Je l'ai lu en tous cas mais y avait-il de la place pour moi ?

Asphalt, lecteur.

Alzheimer...
Merci de ta lecture.

Ce poème pourrait être compris différemment...
Il m'a renvoyé aux sentiments que j'ai pu constater chez certaines personnes (hélas de ma famille) qui détestaient leur mère (ma grand mère)... mais pas seulement dans ma famille... il y a des choses à dire sur ce sujet et je ne me suis jamais sentie aussi prête de les écrire qu'en te lisant (cette difficulté de vivre qui fait qu'on rejette la faute sur ses géniteurs).
Les poèmes des autres sont des portes...
Merci Zénobi.

Ma mère souffre du même mal.

Un essai intéressant.