Sur des ailes noires

Sur des ailes noires


la vie épelle un nom
et l’écho venu du profond
pulvérise les strates de l’oubli

le corps est un arbre
que l’on sculpte de l’intérieur
au concave du cœur
alors que coule la sève
des plaies extérieures

je suis un peuplier
aux scories greffées sur des lames
de papier froissé.... gribouillé
plié.... en origamis d’oiseaux
jusqu’à ce que rame s’épuise

j’envoie les ailes noires
de mon souffle corbeau
libérer les stigmates d’encre
sur la neige d’une pensée
et ressusciter la colombe
d’une nouvelle mémoire

Corbeau dit à Mémoire Vive : n'oublie jamais ce que tu es, d'où tu viens, ce que tu deviens.
On se trame et s'emmaillote dans les fils suspendus du temps

(quelques lourdeurs à mon goût : libérer les stigmates d’encre (j'aurai presque enlevé d'encre) ; ...)
mais de très belles choses

La prononciation n'est pas aisée, en effet, mais je tiens à l'encre... alors :

j’envoie les ailes noires
de mon souffle corbeau
libérer les stigmates — encre
sur la neige d’une pensée —
et ressusciter la colombe
d’une nouvelle mémoire

Le corps est un arbre, l'esprit un miroir...

Elles sont passées au crépuscule hanter le forum poétique, : je salue particulièrement ces "lames de papier froissé.... gribouillé/plié.... jusqu’à ce que rame s’épuise"

haïku (俳句,...) aux grandes ailes noires

Ton texte, pour moi en tous cas, est cohérent ; j'aime bien que la poésie "ressemble" à de la poésie, dans la présentation c'est le cas en l' occurence...je parle ici des strophes. Après, il y a toujours des choses que l'on peut corriger...ex : je préfère nettement ta réécriture du passage cité par LC.

A te lire

Merci d'être passés, haïku et asphalt. En effet L.Cheat avait raison... l'écriture chez moi est toujours à affiner.