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La ville du temps perdu
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Io Kanaan
LCbeat
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
La ville du temps perdu
Son corps comme une pathologie offerte par l'essence karmique
le ventre exhume Bouddha cramé par l'Orient-Express
je regarde le chant des vêpres
attraper la corde pour faire sauter
son indice calorifice sur la face noire
d'un sexe tendu comme le rêve d'un enfant
tandis qu'au-dessus des méditations essentielles
le corps ouvert en son milieu par le cheminement des astres
elle crache des sérums pariétaux, l'art testamentaire
des héritages silencieux
qu'on me tende une main pour masturber le venin !
qu'on me donne sa main que j'épouse l'Infrontière !
les bordures de la ville aux allures de restaurant chinois
je marche sur des folies incertaines, fumant la dernière cigarette
des condamnés à mort
l'équilibre se fonde sur des forces invisibles
pour pénétrer les enfers, il faut franchir la porte des chiens
et mordre le cul des tempêtes
en lisant sur les panneaux d'affichage, des poèmes :
|La fille comme on a pu
|blouson spirituel dans la transparence
|des milieux aquatiques
|moi et mon pote on pensait vivre
|comme des putains de phénix !
|Accroupie sur les burnes du monde
|pour lui pisser des sondes hypnotiques
|la femme comme on a pu
|croyait nécessaire de plonger ses doigts
|dans l'orifice des touristes pro-nucléaires
|et tendre un flingue à l'écrivain
|qui ne sait plus où il a planqué son style
|messagère balistique des exploités
|remue la merde et la sentimentalité
|comme on se fait les ongles
|en matant des mômes se faire exploser
|moi et mon pote on portait des regards à l'envers
|en traversant les périphériques
|les fleuves, mec, c'est des romans
|c'est des heures qu'on passe à baiser des fantômes
|au son des mardi-gras de la Nouvelle-Orléans
|suce ma vie, avale mon flegme !
|La fille comme on a pu
|nous couve de ses cuisses cuivrées
|comme des foutues trompettes de la mort
|on bave sur les lèvres des vierges pour pauvres
|on est des putains de phénix noyés dans le bayou
|qui se disent que demain c'est pour les autres
Re: La ville du temps perdu
Je n' aime pas les deux premiers vers, mais j'aime tout le reste ; il y a beaucoup de recherche dans ta poésie et j' imagine du travail. Cosmique lyrique.
asphalt- MacadMalade
- Messages : 221
Date d'inscription : 09/01/2013
Localisation : maine et loire : angers
Re: La ville du temps perdu
les bordures de la ville aux allures de restaurant chinois
je marche sur des folies incertaines, fumant la dernière cigarette
des condamnés à mort
l'équilibre se fonde sur des forces invisibles
pour pénétrer les enfers, il faut franchir la porte des chiens
et mordre le cul des tempêtes
en lisant sur les panneaux d'affichage, des poèmes
Le poète est donc un intouchable quel que soit le lieu, le temps ou l'espace...traverser l'enfer, le purgatoire ou le paradis ne lui pose aucun problème d'ordre sécuritaire ou morale tant que ses vers, ses mots, ses rêves permettent de dompter, d'apaiser avec panache la rage des chiens, le désarroi des anges...
je marche sur des folies incertaines, fumant la dernière cigarette
des condamnés à mort
l'équilibre se fonde sur des forces invisibles
pour pénétrer les enfers, il faut franchir la porte des chiens
et mordre le cul des tempêtes
en lisant sur les panneaux d'affichage, des poèmes
Le poète est donc un intouchable quel que soit le lieu, le temps ou l'espace...traverser l'enfer, le purgatoire ou le paradis ne lui pose aucun problème d'ordre sécuritaire ou morale tant que ses vers, ses mots, ses rêves permettent de dompter, d'apaiser avec panache la rage des chiens, le désarroi des anges...
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re: La ville du temps perdu
Si le début m'a paru un peu difficile, après ce passage que j'ai beaucoup aimé :
"qu'on me tende une main pour masturber le venin !
qu'on me donne sa main que j'épouse l'Infrontière !"
Je dis OUi au reste qui prend toujours autant sur moi.
Hé quel plaisir de te lire encore une fois.
"qu'on me tende une main pour masturber le venin !
qu'on me donne sa main que j'épouse l'Infrontière !"
Je dis OUi au reste qui prend toujours autant sur moi.
Hé quel plaisir de te lire encore une fois.
Re: La ville du temps perdu
J’aime le côté bouillonnant et très libre de votre écriture, sa puissance
et son urgence. Au détour de certaines lignes, il y a des assemblages de mots que
je reçois comme des gifles vivifiantes, un peu comme des giboulées de printemps.
Bref, je reviendrai vous lire !
et son urgence. Au détour de certaines lignes, il y a des assemblages de mots que
je reçois comme des gifles vivifiantes, un peu comme des giboulées de printemps.
Bref, je reviendrai vous lire !
Papaver- MacaDeb
- Messages : 45
Date d'inscription : 16/05/2013
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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