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Sur la première montagne.
5 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Sur la première montagne.
Le silence est un animal fidèle
Et je le trompe allègrement lorsque j'y perce de mes mots
Des entailles futiles
C'est le premier appel de mort
Lorsque le mot ne signifie plus ni beauté ni voyage
Et que le corps aspire en définitive
A se reposer d'exister.
On dit
'sur la première montagne'
L'architecte a laissé derrière soi des ronces
Où ne viennent flâner que les loups
Et sur les futurs symboles
Quand il voudra dire la montagne suivante
On rira.
Le souvenir est plus lourd que le corps qui marche
N'est-ce pas disait-il
Et il parlait au bohémien
N'est-ce pas qu'on s'excuse de son souffle
Avant qu'il ait visité la poitrine
Et le bohémien parlait de douleurs éternelles
Qu'on rappela toujours à l'homme
Celui que le tambour éveille
Au milieu de la nuit
Celle qui accroche au mur
Un drap blanc pour y peindre un rêve
Et ne laisse au petit matin
Qu'un enfant sur un arbre troué
Celui qui sent passer la voix des choses
Quand il se tient debout à la fenêtre
Et regarde son corps fumer.
Aujourd'hui disait l'homme
Aujourd'hui j'ai senti à nouveau la douleur ancienne
Et je tremble et je flamboie
Comme à l'époque bénie de la haine
Les grandes frénésies
Jeteurs de sorts de pacotilles
Artificiers qui tuaient par ennui
'sur la première montagne'
Je voudrais disait l'homme
N'avoir jamais su que cette montagne était la première
Nous serions au premier voyage
Le cou blanc et lisse de ces rides
Que font les têtes qui se tournent en arrière.
Le bohémien riait alors
Et comme le silence acceptait son rire
Il devait avoir la réponse
Il me parlait d'une banquise
Où le sol blanc efface les pas qui le foulent
Derrière la fumée où naissent
Des douceurs inconnues des hommes
Où les rêveurs vont libres
Au fil des arêtes de la glace.
Comme il s'efface et se perd dans l'orage
Le bohémien ne laisse à l'homme qui s'accroche au sol
Qu'un gouffre et qu'une fournaise
De boue et de larmes rouges
Où s'abîme en tombant
Contre les roches tordues
Le corps hideux au ventre rond
Des noyés trop lourds pour voler.
'sur la première montagne'
Z 11 10 2012
Et je le trompe allègrement lorsque j'y perce de mes mots
Des entailles futiles
C'est le premier appel de mort
Lorsque le mot ne signifie plus ni beauté ni voyage
Et que le corps aspire en définitive
A se reposer d'exister.
On dit
'sur la première montagne'
L'architecte a laissé derrière soi des ronces
Où ne viennent flâner que les loups
Et sur les futurs symboles
Quand il voudra dire la montagne suivante
On rira.
Le souvenir est plus lourd que le corps qui marche
N'est-ce pas disait-il
Et il parlait au bohémien
N'est-ce pas qu'on s'excuse de son souffle
Avant qu'il ait visité la poitrine
Et le bohémien parlait de douleurs éternelles
Qu'on rappela toujours à l'homme
Celui que le tambour éveille
Au milieu de la nuit
Celle qui accroche au mur
Un drap blanc pour y peindre un rêve
Et ne laisse au petit matin
Qu'un enfant sur un arbre troué
Celui qui sent passer la voix des choses
Quand il se tient debout à la fenêtre
Et regarde son corps fumer.
Aujourd'hui disait l'homme
Aujourd'hui j'ai senti à nouveau la douleur ancienne
Et je tremble et je flamboie
Comme à l'époque bénie de la haine
Les grandes frénésies
Jeteurs de sorts de pacotilles
Artificiers qui tuaient par ennui
'sur la première montagne'
Je voudrais disait l'homme
N'avoir jamais su que cette montagne était la première
Nous serions au premier voyage
Le cou blanc et lisse de ces rides
Que font les têtes qui se tournent en arrière.
Le bohémien riait alors
Et comme le silence acceptait son rire
Il devait avoir la réponse
Il me parlait d'une banquise
Où le sol blanc efface les pas qui le foulent
Derrière la fumée où naissent
Des douceurs inconnues des hommes
Où les rêveurs vont libres
Au fil des arêtes de la glace.
Comme il s'efface et se perd dans l'orage
Le bohémien ne laisse à l'homme qui s'accroche au sol
Qu'un gouffre et qu'une fournaise
De boue et de larmes rouges
Où s'abîme en tombant
Contre les roches tordues
Le corps hideux au ventre rond
Des noyés trop lourds pour voler.
'sur la première montagne'
Z 11 10 2012
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 32
Localisation : Centre
Re: Sur la première montagne.
Quelle belle écriture.
Et quelle belle lecture. Forte de son dit et de ses non-dits, cette écriture entre les lignes qui fait qu'on remplit les blancs au fur et à mesure qu'ils se présentent et s'évanouissent aussitôt dans la légèreté du silence.
Le silence est un animal fidèle
Et on ne peut lui mettre de laisse.
Nilo, il faut imaginer Sisyphe heureux.
Et quelle belle lecture. Forte de son dit et de ses non-dits, cette écriture entre les lignes qui fait qu'on remplit les blancs au fur et à mesure qu'ils se présentent et s'évanouissent aussitôt dans la légèreté du silence.
Le silence est un animal fidèle
Et on ne peut lui mettre de laisse.
Nilo, il faut imaginer Sisyphe heureux.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Sur la première montagne.
Comme un air de Zarathoustra qui descend de sa montagne sacrée...Une fois n'est pas coutume, tu as su délivrer des profondeurs de l'esprit les paraboles nécessaires à toute poésie authentique...
Aujourd'hui disait l'homme
Aujourd'hui j'ai senti à nouveau la douleur ancienne
Et je tremble et je flamboie
Comme à l'époque bénie de la haine
Aujourd'hui disait l'homme
Aujourd'hui j'ai senti à nouveau la douleur ancienne
Et je tremble et je flamboie
Comme à l'époque bénie de la haine
léo- MacadAccro
- Messages : 1224
Date d'inscription : 25/03/2010
Age : 40
Localisation : Nord
Re: Sur la première montagne.
Tu manques.
Ta poésie manque ici
Alors , quelqu'uns ont la bonne idée de remonter un de tes poèmes et j'en suis bien contente
car je ne l'avais pas vu ( je suis restée absente un certain temps )
Un bel instant pour moi en attendant.
Au plaisir de te lire encore cher poète.
Ta poésie manque ici
Alors , quelqu'uns ont la bonne idée de remonter un de tes poèmes et j'en suis bien contente
car je ne l'avais pas vu ( je suis restée absente un certain temps )
Un bel instant pour moi en attendant.
Au plaisir de te lire encore cher poète.
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