Nuit et jour

La masse sombre et désarmée
De nos aubes pareilles
Aux silences perdus
Bâillonne nos coeurs alarmés

Le chant s'éteint avant de naître
Dans le cri de nos yeux
Perlés de vies volés
Que le matin voit disparaître

Où donc est-il l'éclat des nuits
Brûlant des feux d'escales
Dans la rade inconnue
Ouverte au large de l'ennui

Il n'en reste que l'épaisseur
D'une brise au visage
Et dans le jour qui vient
La si belle idée du bonheur.

Belle évocation de ce qui se passe dans l'entre-deux de nos attentes.

Et cette fin
Il n'en reste que l'épaisseur
D'une brise au visage
Et dans le jour qui vient
La si belle idée du bonheur.
qui donne une belle idée de ce qui nous attend.

Nilo, jour et nuit.

Le chant s'éteint avant de naître
Dans le cri de nos yeux
Perlés de vies volés
Que le matin voit disparaître

Un passage fort lumineux malgré la finitude évoquée.
Un poème d'une rare beauté. Bravo à toi !