Blason

Si toi, ma plume, tu avais la force du marteau
pour frapper au coeur des mots
comme sur l'enclume,
 Si tu savais, ma plume, tel un poinçon ;
marteler le métal froid des trahisons ;
Tu irais, ma plume, méler tes rimes
aux noms des anonymes et tu ferais
de deux prénoms : Xavier Mathieu
les seules lettres d'un blason.

Il y a des blasons légitimes
comme illégitimes
Il y a des blasons qui font couler de l'encre
comme d'autres de la sueur ou du sang

Que reste t-il de ces luttes vaines face à la pieuvre capitaliste démentielle ? Que reste t-il de ces combats acharnés, de ces manifs inconsistantes mais légitimes où même la colère la plus sincère ne peut faire flancher l'édifice d'acier de ce système déshumanisé ? 
Des hommes, des femmes et des familles sacrifiés, liquidés sur l'autel du business syndical, de la voracité de l'actionnariat et de la délocalisation barbare. Quant aux politiques professionnels, ces prestataires complices de l'oligarchie financière et industrielle, vautours dévorés par l'appât de l'argent sale et du pouvoir factice, que peut-on encore attendre d'eux ? Rien si ce n'est démagogie, populisme et galimatias orduriers...Ils ne tiendront jamais leurs promesses de campagne électorale et quand bien même ils le feront ce sera toujours dans l'intérêt des puissants et non des plus faibles...
Alors que faire maintenant que nous croulons sous les crédits bancaires, les dettes imposables, la culpabilité du non emploi et le désir consumériste toujours plus prégnant ? Que faire lorsque la religion du travail salariat, de l'accès stupide à la propriété, de la compétitivité outrancière et du rendement immédiat continue d'influer sur la vie du bon peuple ? Que faire si nous ne sommes pas capables de nous prendre en charge une fois pour toute ? Car nous nous trouvons à la croisée des chemins...et si nous persistons à croire que le changement viendra des leaders en fonction, nous continuerons à perdre et tous ces abus sociaux-économiques subis ne feront qu'accentuer la violence du peuple envers le peuple et au final il ne restera rien d'autre qu'une masse de zombies esclaves d'une minorité dépourvue de toute conscience morale et vouée à la prédation éternelle ! 
A moins que la plupart d'entre nous est déjà renoncé à toutes formes d'émancipation salvatrice et vit déjà dans le meilleur des mondes...Dès lors Xavier Mathieu ne sera plus qu'une idée publicitaire, un symbole de révolte encore et toujours étouffé dans l'œuf révolutionnaire comme bon nombre de ses prédécesseurs...son visage finira peut-être un jour sur des tee-shirts... et plus rien ne pourra stopper la furie destructrice de la pieuvre...enfin ton poème a le mérite de maintenir en vie cette idée et c'est déjà beaucoup.

Asphalt, je ne sais pourquoi j'ai pensé à Hugo:
"Mes vers fuiraient, doux et frêles,
Vers votre jardin si beau,
Si mes vers avaient des ailes,
Des ailes comme l’oiseau."

Léo, il y a partout, dans toutes les milieux socio-professionnels des gens qui limitent la notion d'intérêt général à leur propre intérêt. Des gens pour qui ne compte qu'eux. Quand ils se trouvent sans moyens ils deviennent aigri et quand ils ont beaucoup de moyens ils deviennent "indécents". Ceux qui ont les moyens de tout le monde restent ce qu'ils sont: des cons insatisfaits. Tu noteras que j'ai la vanité de penser que je n'appartiens à aucuns d'eux... mais ce n'est que moi qui le dit...
Il n'y a aucune raison pour que la proportion entre les gens "bien" et les gens "cons" change en fonction du milieu. L'homme est le même partout. Qu'on soit tourneur fraiseur, prof, maçon, clerc de notaire, attaché d'ambassade, ramasseur de mégots...Nous sommes tous pareils.  Des hommes avec tout le poids de toute l'humanité, avec des faiblesses, des tares et des espérances...
Je ne crois pas dans "l'homme parfait" et je le redoute même. (et ne dis pas à Roubaix stp).
L'amélioration de l'humanité n'est pas un but, mais un chemin, sur lequel sans cesse nous allons... Avec tout le monde... Pour essayer de faire en sorte que chacun puisse aller son pas il ne suffit pas d'entraver ceux qui vont plus vite (et je pense qu'il faudra que nous le fassions car à être trop distancé on peut ne plus avoir le goût du chemin) mais il faut aussi apprendre à marcher, à mieux se connaître pour doser un effort qui ne sera pas le même pour tous. L'intérêt de l'homme est dans l'homme, dans l'humanité entière puisque nous sommes tous autant que nous sommes l'humanité toute entière.

Je dois avoir dit un paquet de conneries moi.... :-)   J'arrête donc là.

Une R E V O L U T I O N de l' Esprit ; ça me semble très judicieux.

Nous envahirons Paris
Aux cris de « Révolution »,

« Anarchie », « Ni dieux ni maîtres »,
« Un petit ballon de côtes».

Car rien n'est à l'exploiteur !

Je profite de ton post d'hier IO KANAAN pour me présenter de ceux qui ne me connaissent pas et vous annoncer à tous que j'animerai cette année MACADAM, aux côtés de LALOU qui en reste la seule responsable ; à elle aussi les fonctions de modératrice ; de toutes les façons il y a une charte à l'entrée à lire et à approuver ; mais nous sommes TOUS responsables et acteurs de ce site.

C'est dire aussi pour te répondre Io que s'il devait y avoir une Révolution nous serions tous responsables également.

Mais avons-nous tout essayé ? La grande différence entre l'écriture et la révolution se situe entre la solitude et le collectif là où MACADAM justement évolue car il en fait la jonction.

Il accueille tout le monde.

Asphalt.

Nos plumes sont nos blasons.

Contente de savoir que notre lalou sera assistée


Bon choix

Pour ton poème, franchement j'ai beaucoup aimé le contexte.

2 plaisir en 5mn