Au volant, vers l’enfer.

LCbeat Mar 27 Mai - 20:29

Au volant, vers l’enfer.

C’est l’histoire de l’enfant qui avait finalement réussi

A éteindre la mer

En avril. Dans les lumières de l’après-midi

Et les premières douceurs

« Je fumerai ma dernière cigarette au comptoir des Absinthes Bleues. »

Elle n’avait rien dit

Elle n’avait pas dit qu’elle s’en allait

Qu’on pourrait la trouver là, en bas, où sont enterrés les poètes

Qu’il faudrait traverser le feu

Des couchers de soleil, pour apercevoir une ombre

L’enfant dessine de gros nuages blancs dans le ciel bleu

Il gomme les nuages et les alphabets

Il n’y a pas de cabane dans les bois

Il n’y a plus que les arbres et les carnavals de fantômes

Et des sourires plein la gueule

De ceux qui ont trop souffert, avant.

La voiture, sur l’A7, perfore les espaces vides

S’extrait des brumes. Quand on entre dans les brumes…, chante-t-il.

On avance, puisqu’on recule dans l’histoire

L’asphalte chaud, les hautes herbes qu’on voit au loin

Les voix qui se taisent d’avoir trop dit

La mémoire qui étire ses jambes dans les cranes

Devenus trop petits pour contenir tous les mots

Et alors, une fois qu’on a traversé le soleil ?

On se souvient des couleurs qui entouraient les cadavres

Insolentes. Ignifuges, des icônes sur le trône crépusculaire de la reine

On préfère se souvenir des couleurs

De l’asphalte qui fond sous le ciel

Des phrases qu’on retient, parce que le silence…