Le diable par la queue

LCbeat Mar 16 Déc - 20:23

Nous étions les anneaux rouges

des étoiles naufragées

juste-au-corps des belles positions

l'orbitale veinée sise au-dessus des lacs salivaires

en plein espace

en pleine régénération – stricto sensuelle

j'écoute le charme lacté de sa voix

d'ici, là, d'ailleurs où se confondent les verseaux

et les recteurs de l'aqua-démiurge

peau constellée de ronds de sueur

sphères lumineuses, électriques

en plein espace

il y a le bruit du vent

et quelque part, au-delà de quelque part,

le cœur solitaire d'Abbey Lincoln

déposant dans le bureau de Stacey Keach

c'est la marée haute des mutants

les corps mélangent les fluides, cette fragrance

conjurée par le sort des envoûteuses

je noie mes regrets et remords l'endroit

et l'envers. Peut-il, corps, swingué, peut-il

se perdre dans le noir des croqueuses d'hommes ?

tout l'être tremble en forêts inventées

de mes doigts ôte la baguette du sourcier

et demain, le jour des enfants fragmentés

en plein espace

en plein milieu d'une nuit synthétique

nœud coulant du jazz sur le cou des dernières jouissances

sur la queue des étoiles, flotteurs incandescents, nous

ignorons ce que nous n'aimons pas dire

Io Kanaan Dim 21 Déc - 10:38

Très joli !

Re: Le diable par la queue