Une petite fleur

Une petite fleur
Au rouge cœur
Sans épine jolie rose
Avec insouciance ose
Naître au milieu des orties.
Sa petite vie
A peine débutait
Que déjà les promeneurs
Se détournaient
De sa belle corolle.
La belle ne rêvait
Que de prendre son envol.
Bientôt elle regretta
Son audace.
Si jeune et déjà
Si lasse.


Pauvre petite fleur
Ta naissance
Aura fait ton malheur.
Et ton insouciance
S'est envolée sans toi
Te laissant là.

Tu vois passer les promeneurs
Rouge petite fleur
Mais pas un
Vers toi ne vient.

Il te faut apprendre.
Il te faut attendre
Le temps
Qu'une enfant
Non encore vieillie
Par la vie
Se décide à traverser le champ d'orties
Pour saluer ta rouge corolle
Alors tu prends ton envol
Sur le chemin
Dans une petite main.

Petite sœur goûtes donc un peu
A ta douce liberté
Si durement gagnée
Dans une blonde mèche de cheveux
Mais ne m'oublie
Moi qui restes là
Moi qui attends
Car l'enfant
Ne m'as pas prise
Arrachée aux orties
Gardes donc le souvenir éternel
De ta blanche sœur jumelle

Comme un p'tit coquelicot mon âme,
Comme un p'tit coquelicot.
Beau bouquet rouge et blanc.

Nilo, un peu...

Une petite fleur pour illustrer ton poème !

Carmen

merci à tous les deux ^^

Oh on est pas au piéces ! pas eu le temps de commenter mince alors....

Déja que y'en a peu qui s'y collent à commenter les textes des autres alors si on leur laissent pas le temps hin...

donc:
c'est joli et plein de douces émotions.
Lalou éclose

Une douce naïveté bien agréable, et, en hommage à la fleur sauvage du poème, quelques paroles de chanson...

Perlimpinpin
by Barbara
Pour qui, comment quand et pourquoi ?
Contre qui ? Comment ? Contre quoi ?
C'en est assez de vos violences.
D'où venez-vous ?
Où allez-vous ?
Qui êtes-vous ?
Qui priez-vous ?
Je vous prie de faire silence.
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
S'il faut absolument qu'on soit
Contre quelqu'un ou quelque chose,
Je suis pour le soleil couchant
En haut des collines désertes.
Je suis pour les forêts profondes,
Car un enfant qui pleure,
Qu'il soit de n'importe où,
Est un enfant qui pleure,
Car un enfant qui meurt
Au bout de vos fusils
Est un enfant qui meurt.
Que c'est abominable d'avoir à choisir
Entre deux innocences !
Que c'est abominable d'avoir pour ennemis
Les rires de l'enfance !
Pour qui, comment, quand et combien ?
Contre qui ? Comment et combien ?
À en perdre le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles !
Mais pour rien, mais pour presque rien,
Pour être avec vous et c'est bien !
Et pour une rose entr'ouverte,
Et pour une respiration,
Et pour un souffle d'abandon,
Et pour ce jardin qui frissonne !
Rien avoir, mais passionnément,
Ne rien se dire éperdument,
Mais tout donner avec ivresse
Et riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne pas parler de poésie,
Ne pas parler de poésie
En écrasant les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour au murs gris
Où l'aube n'a jamais sa chance.
Contre qui, comment, contre quoi ?
Pour qui, comment, quand et pourquoi ?
Pour retrouver le goût de vivre,
Le goût de l'eau, le goût du pain
Et celui du Perlimpinpin
Dans le square des Batignolles.
Contre personne et contre rien,
Contre personne et contre rien,
Mais pour toutes les fleurs ouvertes,
Mais pour une respiration,
Mais pour un souffle d'abandon
Et pour ce jardin qui frissonne !
Et vivre passionnément,
Et ne se battre seulement
Qu'avec les feux de la tendresse
Et, riche de dépossession,
N'avoir que sa vérité,
Posséder toutes les richesses,
Ne plus parler de poésie,
Ne plus parler de poésie
Mais laisser vivre les fleurs sauvages
Et faire jouer la transparence
Au fond d'une cour aux murs gris
Où l'aube aurait enfin sa chance,
Vivre,
Vivre
Avec tendresse,
Vivre
Et donner
Avec ivresse !

Swann, fan de "La grande dame brune"

J’aime beaucoup la sensibilité du sujet – « une certaine légèreté d’être », la fraîcheur de mots et des sentiments exprimés dans ces vers. Bravo ! Solweig

Encore un coup du Mur à Dédé.
Le contrat est clair, un clic, un commentaire. Sans ostracisme ni ségrégation (non, ce n'est pas un pléonasme).
Alors un Up.

Nilo, merci Dédé.

clic dédé, je tombe sur une jolie petite fleur !
Yzaé