Lettre jetée au vent

J’ai longtemps hésité à t’écrire. Je te connais. Tu n’aimes pas que l’on s’attarde sur toi.
Tu y vois une faiblesse, une faille dans laquelle on pourrait percer ton écorce.
Tu as raison. Mais moi , je sais que ta faille , je l’aime…..

Ne vois donc rien d’impudique à ce que je vienne te parler de toi.
Ne vois rien de « trop » et surtout n’y vois pas plus loin que mes mots.

« Un oiseau en cage au printemps sait fortement bien qu’il y a quelque chose à quoi il serait bon, il sent fortement bien qu’il y a quelque chose à faire, mais il ne peut pas le faire, qu’est-ce que c’est ? Il ne se le rappelle pas bien : puis il a des idées vagues et se dit : les autres font leurs nids et font leurs petits et élèvent leur couvée, puis il se cogne le crâne contre les barreaux de la cage. Et puis la cage reste là et l’oiseau est fou de douleur. (...) Tout cela est-ce imaginaire, fantaisie ? Je ne le pense pas ; et puis on se demande : mon dieu, est-ce pour longtemps, est-ce pour toujours, est-ce pour l’éternité ? « *

Tu as raison et il faudrait qu’on te le dise davantage, haut et fort, te conforter dans tes élans qui te poussent à vivre ta voie pleinement.
Faut il écouter cette voix intérieure, faut il se laisser flotter par ce torrent si puissant, si violent même ? ..au risque de perdre autre chose, de perdre sans équivoque le confort tranquille des routes sans histoires ; communes et dans la norme.
Je pense qu’il faut un allié. Un allié « dans la norme » qui t’aide à plonger sereinement dans la tienne., qui te tienne à l’abri des « remous » trop forts du torrent, mais qui ne t’empêche pas d’y mouiller tes rêves.

Accroche moi encore aux nuages
Plume facile, dérange moi
Secoue mes branches
Éblouis moi
Tu es l’artiste, inspire moi !
Valse les calmes ,défais les ancres
Souffle les rimes
Prononce moi
Quartier de lune, Dresseur de dunes
Poète, éclaire moi
Maille encore tes fils de soie
A mes oreilles, musique-moi,
Et si tu doutes, n’hésite pas
A mes nuages, accroche toi.



Lalou.


* Lettre de Vincent à son frère théo

très belle lettre, Lalou ...
j'ai particulièrement aimé la fin ...
Yzaé

Merci de l'avoir lue Yzae.

oui, belle envolée, malgré les barreaux...
On sent l'intensité et la complicité

Quartier de lune, Dresseur de dunes
Poète, éclaire moi

Ces mots là me touchent particulièrement.

Nilo, coin de dune sous la lune.

Tu ne m'étonnes pas Nilo à aimer les Dunes et Vivant à y sentir l'intensité.
Merci de vos lectures.

Tiens, et pourquoi pas une opération Missing dans les Epitres ?

Nilo, parce que pas.

Oui , mais finalement, "jetée au vent" , elle a eu le parcours escompté.

Une lettre qui a retenu toute mon attention.

Dam "M".

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Cinquième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.