La peur cocagne

La peur cocagne


Le bourreau cloue
Les amours fous
Au pilori du dernier jour.

La lampe luit
Quand la nuit fuit
Ses rendez-vous sous l'abat-jour.

Le vent qui feint
Des airs de rien
Bat pavillon en haut des tours.

Les volets claquent
Quand l'ennui vaque
Aux quatre coins du fond des cours.

Les nerfs en boule
Le sang qui coule
Couvre le bruit du cri d'un sourd.

Les cloches tonnent
Le glas qui sonne
Comme un enfant compte à rebours.

Les guerres lassent
Le temps qui passe
Jusqu'à son point de non retour.

L'espoir déjoue
A qui meurt gagne
La peur cocagne.

Et moi je cours.


Nilo.

et tout s'arrange
à croire qu'un ange
protege de loin ton parcours.

Y a pas que du clic-Dédé...y a aussi du fouille-grenier

J'ai ressorti de sous les poussières un poème fort bien travaillé...et la chute est réellement la surprise.

Ca m'a bien plu

Sylvie

J'avais raté ce poème, comme beaucoup de monde apparemment.
Bien joué Nilo, vraiment.
Tu aurais pu l'appeler Huit Haikus.

Oui...
Sauf que c'est un tout, même si chaque morceau peut fonctionner indépendamment des autres, et sauf que aucun d'entre eux ne correspond aux canons du Haïku, sans compter que je n'aime pas les Haïkus (est-ce bien comme ça qu'on dit au pluriel ?).

En tout cas merci de vous être arrêtés ici. Ce texte témoigne pour moi de ce qui aurait pu être un "passage à vide" et qui Dieu merci a été un "passage à plein".

Nilo, en haut du mât.