Il était temps…

Il était temps…
Pose sur la pause de géants qui s’aiment

Il regarde tomber un vers échappé
Une prose qui vient s’écraser
Salant ses lèvres « presse » et livides
Pour se noyer dans la gorge nouée de son esprit
Les mains liées à ce vers sang séché

Et il renverse sa tête en riant de plus belle

Désobéi ! avait il écrit
Démonte les démons !
Et brandissez donc votre colère en forme de drap-peau
Celle qu’ils vous ôtent si souvent
Trop peut être
Puisque vos empreintes n’y sont plus !

Alors son rire se change en cri débridé
Clamant avec des fleurs inimaginaires
Et de la prose du grand « CRU »
Que l’art soit en soi, coton et rose

Et j’ouvre la fenêtre aux mots tonnés
Qui ne s’écraseront pas sur les carreaux
Ils iront d’ire en ire
Se désaltérer sur les plaies, les pires et les soupires
Devenir notre art-venir
Puisque pour moi

Luis ici
Et vous ailleurs où
Rien n’est fini !

Sylvie Girardot

"Et j’ouvre la fenêtre aux mots tonnés
Qui ne s’écraseront pas sur les carreaux
Ils iront d’ire en ire
Se désaltérer sur les plaies, les pires et les soupires
Devenir notre art-venir
Puisque pour moi

Luis ici
Et vous ailleurs où
Rien n’est fini "[i]

Wow Sylvie....si je ne suis pas sure d'avoir vogué là où tu voulais nous mener, moi ça me "parle" et me touche..
Non, rien n'est fini, tout recommence autrement.

Quelle dimension tu apportes au personnage, à son cri !
Les jeux de mots jamais ne sont lourds, ils renforcent les images, les ouvrent sur une dimension plus grande. C'est ça : tu utilises les mots comme des portes, tu les détournes, les déconstruis pour mieux les construire et tes images sont foudroyantes.
Moi qui voulais parler du cri et n'étais pas satisfaite, tu me montres une façon d'y arriver...c'est donc possible !

accord à corps sur l'art osé

B... ez (arroseur)

Comment faire autrement que de ne laisser une trace sur ce texte...
Et malgré " les lointaines latitudes " rien ne nous séparera.
( j'emprunte un de mes prochains titres ).

Si je me permets de répondre maintenant c'est d'une part :
- Pour vous remercier tous d'avoir laissé votre trace ici, sur "mes géants" que j'aime particulièrement
- Parce que mon poème est encore en haut de la liste donc je ne lèse personne

Et d'autre part pour vous apporter une précision qui me tient à coeur:

Lorsque j'ai écrit mon premier "il était temps..." en octobre 2007 et bien je doutais et je l'ai exposé à Olivier allias lol47 allias Laura Davies. Il m'a lue et il a rajouté ce beau vers qui est resté dans tous mes poèmes " il était temps..."

"Pose sur la pause de géants qui s’aiment" que j'ai vraiment beaucoup aimé.

Alors merci à toi mon ami, à toi le poète-Artiste, celui qui, quand on a lu une fois cet auteur, on en devient accro !

Merci à vous encore une fois

Sylvie

"Et j’ouvre la fenêtre aux mots tonnés
Qui ne s’écraseront pas sur les carreaux
Ils iront d’ire en ire
Se désaltérer sur les plaies, les pires et les soupires
Devenir notre art-venir"

Je rejoins Lalou...j'aime particulièrement ces vers.

Bisous ma Belle

H.

Je ne vais pas faire celui qui sonne les trompettes de la renommée avec la foule qui donnerait le "la".
Tu sais ce que je pense de ces "il était temps..." dans leur ensemble.
Je le redis pour qu'il n'y ait pas d'ambiguité.
Je les trouve souvent trop chargés de "jeux de mots" qui pour moi ne font que jouer sur les mots sans apporter du sens, ni forcément beaucoup de poésie.
Parfois ils s'illuminent de vers grandioses qui à mon avis se satisferaient d'être simplement eux-mêmes sans ces fioritures sémantiques et lexicales qui chargent de contresens ce qui devrait être limpide, purement et simplement limpide.
Mais tu as raison de "chercher".

Nilo, nain qui sème.

Merci de ton passage Nilo...oui je sais que tu n'aimes pas mais vois-tu...moi si et ça fait un bon moment que pour mes "Il était temps..." je ne cherche plus. J'ai trouvé un certain équilibre dans ces poèmes.
Si je cherche c'est sur d'autres idées

Au plaisir

Sylvie