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J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute, sans fumer une seule cigarette
+2
gerard hocquet
LCbeat
6 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
Page 1 sur 1
J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute, sans fumer une seule cigarette
Regarde comme elle danse
les yeux projetés par la ventilation des phares
au percuté du chargeur, j'enfonce le frein
la pédale couine et embrasse le chien d'os et de frayeur
J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute,
sans fumer une seule cigarette
sans apprendre à croire en quoi que ce soit d'autre
que les projecteurs braqués sur nos existences
Regarde comme elle mange, les doigts en ceinture
à travers le pare-brise, elle brise l'espace et le perpétue
elle mouvemente la nuit, sourit des lèvres et de la langue
elle jouira peut-être, alors d'une avalée, je branle le compas
on se perd, on se perd longtemps, jusqu'à ne plus repérer
la moindre trace sur ce putain de serpent sans queue ni alarme
je m'arrête à la croix, écume une fausse prière
dévoilant mon sexe aux crépuscules lugubres
porteurs de bandits et de bannis d'envergure
je te baise sur la stèle du dernier régiment d'infantile
combien nous reste-t-il de rêves avant de tomber en avant
J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute,
sans fumer une seule cigarette
seul à penser en l'avenir de la matrice
je circoncis les mots et leurs articulations
leur promettant une place de roi dans le prochain wagon
Regarde comme elle rit, les dents offertes aux ombres
de l'homme nouveau acclamant la folie de pouvoir
d'une phrase plus longue que sa connaissance
soudoyer le corps et entrapercevoir le cul de la reine
je jette un dé, au hasard du verbe, l'encourage à rouler
mille kilomètres à la lune et puiser l'inconfort du poème
à la dernière sortie gratuite avant la mort des feux
je souffle sur mes mains, les croise sur mes cuisses
je sens la chaleur de nos amours éreintés
briser les cercles du temps parallèle au nôtre
combien de rêve est-il nécessaire de commettre
avant de comprendre l'inutilité du social
tout est souffrance, tout est licence du vide
des promesses comme des accélérations
tout est torpeur, tout est morsure du froid
J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute,
sans fumer une seule cigarette
égaré sans être perdu, perclus des vertiges de l'ascension
je sais le moteur de mes matrices premières
connaître par cœur la route du retour
Regarde comme elle jouit de l'œil
la paupière éclatant l'atmosphère enfumée
les volutes s'éclatent sur les vitres ouvertes
ils sont combien à rêver de la prendre
je tire une carte qui me donne la reine
me masturbe de quinconce à entrevoir la plaine
laissée immense et virginale, dans l'étendue du rêve
s'amusent les enfants aux sexes tendus vers le ciel
qu'ils croient faire apparaître de nouvelles étoiles
mais le ciel aussi noir que la branle
répond d'un poème et d'un revers du frein
J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute,
sans fumer une seule cigarette
pensant la souffrance individuelle
comme une universalité permettant
la survie en milieux demi-lune
au péage, enfin, à l'allume-cigarette
je tends ma première cigarette
dans l'habitacle explosé de vitesse
dansent les regards et les corps blancs
et rient les langues du pivot poétique
les yeux projetés par la ventilation des phares
au percuté du chargeur, j'enfonce le frein
la pédale couine et embrasse le chien d'os et de frayeur
J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute,
sans fumer une seule cigarette
sans apprendre à croire en quoi que ce soit d'autre
que les projecteurs braqués sur nos existences
Regarde comme elle mange, les doigts en ceinture
à travers le pare-brise, elle brise l'espace et le perpétue
elle mouvemente la nuit, sourit des lèvres et de la langue
elle jouira peut-être, alors d'une avalée, je branle le compas
on se perd, on se perd longtemps, jusqu'à ne plus repérer
la moindre trace sur ce putain de serpent sans queue ni alarme
je m'arrête à la croix, écume une fausse prière
dévoilant mon sexe aux crépuscules lugubres
porteurs de bandits et de bannis d'envergure
je te baise sur la stèle du dernier régiment d'infantile
combien nous reste-t-il de rêves avant de tomber en avant
J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute,
sans fumer une seule cigarette
seul à penser en l'avenir de la matrice
je circoncis les mots et leurs articulations
leur promettant une place de roi dans le prochain wagon
Regarde comme elle rit, les dents offertes aux ombres
de l'homme nouveau acclamant la folie de pouvoir
d'une phrase plus longue que sa connaissance
soudoyer le corps et entrapercevoir le cul de la reine
je jette un dé, au hasard du verbe, l'encourage à rouler
mille kilomètres à la lune et puiser l'inconfort du poème
à la dernière sortie gratuite avant la mort des feux
je souffle sur mes mains, les croise sur mes cuisses
je sens la chaleur de nos amours éreintés
briser les cercles du temps parallèle au nôtre
combien de rêve est-il nécessaire de commettre
avant de comprendre l'inutilité du social
tout est souffrance, tout est licence du vide
des promesses comme des accélérations
tout est torpeur, tout est morsure du froid
J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute,
sans fumer une seule cigarette
égaré sans être perdu, perclus des vertiges de l'ascension
je sais le moteur de mes matrices premières
connaître par cœur la route du retour
Regarde comme elle jouit de l'œil
la paupière éclatant l'atmosphère enfumée
les volutes s'éclatent sur les vitres ouvertes
ils sont combien à rêver de la prendre
je tire une carte qui me donne la reine
me masturbe de quinconce à entrevoir la plaine
laissée immense et virginale, dans l'étendue du rêve
s'amusent les enfants aux sexes tendus vers le ciel
qu'ils croient faire apparaître de nouvelles étoiles
mais le ciel aussi noir que la branle
répond d'un poème et d'un revers du frein
J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute,
sans fumer une seule cigarette
pensant la souffrance individuelle
comme une universalité permettant
la survie en milieux demi-lune
au péage, enfin, à l'allume-cigarette
je tends ma première cigarette
dans l'habitacle explosé de vitesse
dansent les regards et les corps blancs
et rient les langues du pivot poétique
Re: J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute, sans fumer une seule cigarette
j'ai besoin d'une cigarette pour relire, d'accord? Je vais finir par croire que le jour n'atteint pas Grenoble, jamais.
gerard hocquet- MacadAdo
- Messages : 194
Date d'inscription : 24/10/2009
Re: J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute, sans fumer une seule cigarette
J'aime cette sensation de souffle crescendo, comme si tes mots prenaient toute leur ampleur à mesure qu'ils se déroulent. Texte puissant, à nouveau, texte rythmé ; et j'apprends à t'apprécier sur la longueur.
A te lire.
Z, 20bornes blues.
A te lire.
Z, 20bornes blues.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute, sans fumer une seule cigarette
je ne peux que saluer le poète pour ce retour en force
MARQUISE- MacadAdo
- Messages : 52
Date d'inscription : 22/09/2009
Re: J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute, sans fumer une seule cigarette
A enregistrer sous la cible.
Les seconds souffles sont les meilleurs.
Les seconds souffles sont les meilleurs.
Re: J'ai roulé mille kilomètres d'autoroute, sans fumer une seule cigarette
Clic-Dédé et je tombe sur un texte qui touche fortement mes pensées...
Du beau comme j'aime relire, car je l'avais lu mais pas pris le temps de le dire...
C'est fait !!... et sans aucun regret
Sylvie
Du beau comme j'aime relire, car je l'avais lu mais pas pris le temps de le dire...
C'est fait !!... et sans aucun regret
Sylvie
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