mes enfants, mes amours ...

J'ai rêvé de la vie, comme tous, je suppose ...
Enfant, je la voyais quand même un peu plus rose.
J'étais déjà inquiète et quelque peu morose
à l'idée que ma vie serait toujours "sur pause".

Mes rêves dépendaient presque tous du futur,
de mon maintien en vie, je n'étais jamais sure...
J'avais peur, sans arrêt, pour toujours insécure,
je me disais souvent : ma vie sera très dure...

Sans raison, cependant, j'avais tout, des parents,
des possibilités pour aller de l'avant...
Mais toujours je pensais que, comme Boris Vian,
je mourrai bien trop jeune et n'aurai pas d'enfants ...

Je pensais ne jamais connaître un grand amour,
je croyais ne jamais voir ces merveilleux jours
où mes enfants sont nés...mais j'avais peur, toujours,
de mourir avant qu'ils soient adultes à leur tour...

Ce moment est venu, ils sont grands, maintenant.
Je sais que j'ai eu tort de vivre ces moments
et d'angoisse et de peur et d'infinis tourments...
Ma vie, pourtant, n'est pas plus rose pour autant.

Mes enfants, mes amours, je vous ai tout donné,
tout l'amour que j'ai pu, mais hélas, je n'ai fait
que transmettre ma peur, mon insécurité
qui vient d'où, je ne sais, saurez-vous pardonner ?

Aujourd'hui, je ne sais quoi faire de ma vie.
Mes démons me poursuivent et les vôtres aussi.
Je vous ai fait du mal, maintenant, je vous dis :
soyez heureux, s'il-vous-plaît, je vous en supplie !

Profitez bien de tout, profitez des bonheurs
que la vie nous apporte : rien qu'une jolie fleur,
un oiseau, un sourire, un baiser, rien qu'une heure ...
Lisez, réfléchissez, n'ayez plus jamais peur !

Je m'en voudrai toujours si vous n'arrivez pas
à surmonter ces peurs, peurs que je voudrais, là,
voir à jamais disparues, oubliées, là-bas,
loin, loin, très loin de vous, je les garde pour moi ...

en voila des "choses" dites Yzaé..

Oui, une des leçons de la vie , c'est bien qu'il est vain de " se prendre la tête " à l'avance sur ce qu'il pourrait bien advenir.
Les choses arrivent ou pas, et nos craintes ne sont bonnes qu'a nous pourrir l'existence et nous gâcher des moments de vie.
On voudrait tant nos enfants heureux, oui , mais comme nous, ils auront leurs peines et leurs obstacles, et en tireront à leur tour leur leçon de vie.
Tu vois, tu sembles retomber dans le panneau de l'angoisse, s'en libérer d'une pour retomber dans une autre.
Un pas devant l'autre Yzae....pas la peine d'escompter le bout de l'autoroute, ni pour toi ni pour les tiens, ce jour puis l'autre...juste des petits pas tranquilles, l'un devant l'autre.

Et sinon, ton poème est plutôt fort réussi !
Continue!!!!!!!

j'ai dit 2 fois la même chose ...
comme quoi, ça va pas bien ....
yzaé

Il n'est jamais trop tard pour être heureux.

Lalou, Baloo, même combat : le bonheur !!!

Etre parents n'est pas un rôle facile...mais tu sais qu'il y a toujours moyen de "rattraper" nos erreurs ( si on peut appeler ça "erreur")..en communiquant le pourquoi: on a peur, le pourquoi: qu'on a été aussi enfant et que l'éducation y est pour beaucoup, le pourquoi de nos échecs et je pense que tes enfants savent, à ce jour comprendre
.

Ton grand courage est d'avoir osé écrire cela alors que ce n'est pas chose facile d'affronter nos peurs et nos angoisses...ça touche très fort à notre affectif et être face à soi-même peut entrainer de fortes émotions mais au moins on voit le jour et on peut combattre un peu plus facilement.

Je fais partie des angoissées de service et mes doutes sont parfois bien hauts et bien difficiles à surmonter, alors comme je peux te comprendre même si chaque individu vit ses propres peurs à sa manière.

Je viens ici te remercier de ce partage qui, je l'espère, t'apportera un peu de calme dans tes tourments et t'aidera à te dire que tu n'es pas seule et que l'amour de tes enfants doit être pris dans son authentique.

Que ton poème jette un beau drap de soie rose sur vos vies.



Avec toute ma sympathie

Sylvie

Ah ! Si tu savais !
Mais je crois que tu sais...

Tu as très bien su nous dire, nous décrire
La peur, celle qui poursuit
Et nous empêche de vivre !

Bisous Yzaé

Nb: ça fait très "donneuse de leçon" ce que j'ai dit...mais c'etait pas mon intention. Je suis née angoissée aussi et l'inquiétude je connais !! Je sais juste maintenant dans quel sens il faut aller mais j'y arrive pas forcement non plus, hin !!

En tout cas, ton sujet semble bien féminin...

oui, très féminin ...
merci, les filles !!!
je vous embrasse
Yzaé

"Très féminin"... et je ne comprend pas pourquoi ! Ce poème est beau, c'est ce que j'ai lu de plus fort, abouti, personnel, chez toi, depuis que je te lis.
En plus - puisqu'il s'agit aussi d'un forum de littérature - la forme est maîtrisée. J'aurais un ou deux petits accrochages rythmiques à relever, mais il faut vraiment chipoter...

Bravo donc, pour avoir osé prendre la plume et nous donner un morceau de toi.
A te lire vite, j'espère.

Z.

Je ne parlerai pas du fond, qui t'appartient, et surtout ne le commenterai pas. Sauf à dire que je prends acte de la prise de risque.
Alors sur la forme, comme Z. j'y trouve quelques accrocs qui ne pénalisent pas le rythme outre mesure, mais ce qui me gène le plus ce sont ces quelques répétions parsemées çà et là
J'ai rêvé de la vie...
...
...
à l'idée que ma vie...
...
de mon maintien en vie...
...ma vie sera très dure.

Bref, trop de vie pour dire que tu n'en as pas (eue ?).

Nilo, vivant.

merci les garçons !!!

je prends note de vos conseils, je vais essayer d'arranger ça ...
tu as raison, Z, cette peur-là n'est pas féminine, nous n'en avons pas le monopole !!!
et tu as raison, Nilo, il y a trop de vie là-dedans ...j'aimerai en avoir autant !!!
je vais essayer de devenir un peu plus Baloo
en plus, ça me permettrait d'avoir des conversations d'ours à ours avec Dédé !
Yzaé

Un coup dans le Mur à Dédé et me voilà sur ce hommage.
Je vous le livre, tel quel.

Nilo, joueur de jeu.

C'est bientot ton anniversaire Yzaé ...
et tu nous manques.

J'espere que tu reviendra nous voir avec ta fraicheur et tes doutes de petite fille.

Joyeux anniversaire Yzaé avec un texte qui touche vraiment .

Reviens vite...




Sylvie

Tu nous manques !


H.

J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Onzième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...

Dédé.