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Comme des tatouages sous la peau
2 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Comme des tatouages sous la peau
Ça fait comme des tatouages sous la peau
ça bande des mots sans vie, des mots petits comme des miniatures de nous
ça sculpte avec des trombones le visage de toutes les femmes
ça fait gueuler comme un soulard sur les trottoirs de Babylone
des mots graisseux des mots poisseux, sans gloire ni avenir
des mots miroirs saccageant la mémoire
ça se suspend aux cils avant de glisser sur la joue
ça raconte des histoires auxquelles personne ne croit plus, auxquelles personne n'a jamais cru
ça pisse contre les murs les soirs de biture, le sang qui s'effraie du cœur à n'irriguer plus que la pointe des doigts
ça dit bonne nuit ça dit bonjour mais ça ne dort pas ça ne dort jamais
ça ne fait que pleurer le soir dans son lit en écoutant de vieilles musiques aussi vieilles que le monde
ça écrit des mots fantasmes, des mots qui n'existent plus que dans les rêves des mômes
ces mêmes mômes qui se jetaient du haut du lit pour appeler sa mère
ça brille comme des soleils bien noirs, bien dégueulasses, des soleils sans vie sans espoir
ça fait des poésies qui meurent une fois écrites, qui n'ont que le temps de passer dans l'invisibilité des choses
ça tombe amoureux d'une femme qui montre son cul, qui ouvre les portes d'une vierge
ça invente des fables magiques, des alchimies intemporelles, pour oublier un peu le désespoir et la putain mélancolique
ça boit sans rire sans plaisir, ça boit pour boire, pour avoir besoin de boire encore
ça se lit comme un mauvais roman, de ceux que l'on achète pour les lire dans le wagon, pour les foutre à la poubelle comme des vieilles loques
ça n'amuse plus personne, ça ne fait pleurer personne, la compassion, oui la compassion peut-être et c'est tout
ça s'imagine beau, ou belle, ça brise les miroirs et les lacs gelés, et le cristal faux des reflets ordinaires
ça rime parfois, mais ça ne rime à rien, ce sont des mots que l'on juxtapose la nuit pour feindre de vivre et d'y croire encore, des mots musées, des mots décrépis comme ces toiles auxquelles on ne jette qu'un œil
ça fume les mégots qui trainent dans les cendriers pleins, ça s'opacifie dans les fumées bleues, dans les alcools verts
ça branle l'occasion d'être et celle de paraître mieux que nous ne sommes
ça lance les dés dans le hasard du monde, ce monde qui n'est plus la vie, celle dont on ne rêve pas, qu'on préfère laisser là, vacante, une feuille marquée aux oubliettes
ça sent la merde et les relents d'urine sur les trottoirs des villes imaginaires
ça fait chic d'écrire, glamour désespoir et mortalité infantile
ça vit au-dessus du vide, perché sur la ballustre du temps
ça joue à ouvrir les coffres à jouets, à ressortir des greniers les ingrédients de l'enfance
ça n'apprend rien, ça sert à vivre un peu plus court, un peu plus loin, toujours plus con
ça dit la poésie et sa magnifique laideur, ça chante comme une folle percluse de psychiatrie
ça joue du jazz dans des bars pauvres où personne ne se rend
ça se métastase, ça se nécrose, ça ouvre les failles pour y vider ses tripes et son sperme
ça sent le sexe ouvrier, la manufacture du désir vide, ça néantise
ça s'abreuve des silences de l'église foudroyée, ça pue l'errance involontaire, l'ermitage du fou dans le royaume des prostituées qui jouent tant bien que mal le rôle des fées
ça imagine la joie mais ce sont les peurs qui doublent le cœur
ça se donne rendez-vous, et ça ne va pas aux rendez-vous
ça tient en quelques lettres dans la paume ouverte sur la componction larvée
ça brûle le corps, la peau et les yeux, ça s'envole et s'évapore comme un songe ridicule
ça jouit sans baiser, ça baise sans jouir des éjaculations livides
ça remue la mort, les cadavres pendus aux hymnes bourgeois
ça vibre pourtant, ça vibre comme une veine lancée à pleine vitesse dans la grande révolution de l'univers
ça survit des orages millénaires, ça occasionne l'éclair qui se mêle à l'étoile du nord
ça prend l'instant de travers pour essayer de le remettre droit
ça parle des langues que personne ne parle, des langues oubliées et vaincues
ça intimide la paupière de celui qui aimerait tant dormir, s'oblitérer dans l'oracle, ça fait des gestes de singe perdu, des poses languides de femmes assouvies
ça se persuade et se convainc d'être là, maintenant, mais demain...
ça dit adieu et ça renaît, ça enfante des rêves que l'on peine à décider s'ils sont réels ou non
ça murmure, enfin, un mot puissant, un mot protecteur, ça dit je t'aime
alors, ça aime encore un peu
ça s'encre indélébile comme un tatouage
sous la peau
ça bande des mots sans vie, des mots petits comme des miniatures de nous
ça sculpte avec des trombones le visage de toutes les femmes
ça fait gueuler comme un soulard sur les trottoirs de Babylone
des mots graisseux des mots poisseux, sans gloire ni avenir
des mots miroirs saccageant la mémoire
ça se suspend aux cils avant de glisser sur la joue
ça raconte des histoires auxquelles personne ne croit plus, auxquelles personne n'a jamais cru
ça pisse contre les murs les soirs de biture, le sang qui s'effraie du cœur à n'irriguer plus que la pointe des doigts
ça dit bonne nuit ça dit bonjour mais ça ne dort pas ça ne dort jamais
ça ne fait que pleurer le soir dans son lit en écoutant de vieilles musiques aussi vieilles que le monde
ça écrit des mots fantasmes, des mots qui n'existent plus que dans les rêves des mômes
ces mêmes mômes qui se jetaient du haut du lit pour appeler sa mère
ça brille comme des soleils bien noirs, bien dégueulasses, des soleils sans vie sans espoir
ça fait des poésies qui meurent une fois écrites, qui n'ont que le temps de passer dans l'invisibilité des choses
ça tombe amoureux d'une femme qui montre son cul, qui ouvre les portes d'une vierge
ça invente des fables magiques, des alchimies intemporelles, pour oublier un peu le désespoir et la putain mélancolique
ça boit sans rire sans plaisir, ça boit pour boire, pour avoir besoin de boire encore
ça se lit comme un mauvais roman, de ceux que l'on achète pour les lire dans le wagon, pour les foutre à la poubelle comme des vieilles loques
ça n'amuse plus personne, ça ne fait pleurer personne, la compassion, oui la compassion peut-être et c'est tout
ça s'imagine beau, ou belle, ça brise les miroirs et les lacs gelés, et le cristal faux des reflets ordinaires
ça rime parfois, mais ça ne rime à rien, ce sont des mots que l'on juxtapose la nuit pour feindre de vivre et d'y croire encore, des mots musées, des mots décrépis comme ces toiles auxquelles on ne jette qu'un œil
ça fume les mégots qui trainent dans les cendriers pleins, ça s'opacifie dans les fumées bleues, dans les alcools verts
ça branle l'occasion d'être et celle de paraître mieux que nous ne sommes
ça lance les dés dans le hasard du monde, ce monde qui n'est plus la vie, celle dont on ne rêve pas, qu'on préfère laisser là, vacante, une feuille marquée aux oubliettes
ça sent la merde et les relents d'urine sur les trottoirs des villes imaginaires
ça fait chic d'écrire, glamour désespoir et mortalité infantile
ça vit au-dessus du vide, perché sur la ballustre du temps
ça joue à ouvrir les coffres à jouets, à ressortir des greniers les ingrédients de l'enfance
ça n'apprend rien, ça sert à vivre un peu plus court, un peu plus loin, toujours plus con
ça dit la poésie et sa magnifique laideur, ça chante comme une folle percluse de psychiatrie
ça joue du jazz dans des bars pauvres où personne ne se rend
ça se métastase, ça se nécrose, ça ouvre les failles pour y vider ses tripes et son sperme
ça sent le sexe ouvrier, la manufacture du désir vide, ça néantise
ça s'abreuve des silences de l'église foudroyée, ça pue l'errance involontaire, l'ermitage du fou dans le royaume des prostituées qui jouent tant bien que mal le rôle des fées
ça imagine la joie mais ce sont les peurs qui doublent le cœur
ça se donne rendez-vous, et ça ne va pas aux rendez-vous
ça tient en quelques lettres dans la paume ouverte sur la componction larvée
ça brûle le corps, la peau et les yeux, ça s'envole et s'évapore comme un songe ridicule
ça jouit sans baiser, ça baise sans jouir des éjaculations livides
ça remue la mort, les cadavres pendus aux hymnes bourgeois
ça vibre pourtant, ça vibre comme une veine lancée à pleine vitesse dans la grande révolution de l'univers
ça survit des orages millénaires, ça occasionne l'éclair qui se mêle à l'étoile du nord
ça prend l'instant de travers pour essayer de le remettre droit
ça parle des langues que personne ne parle, des langues oubliées et vaincues
ça intimide la paupière de celui qui aimerait tant dormir, s'oblitérer dans l'oracle, ça fait des gestes de singe perdu, des poses languides de femmes assouvies
ça se persuade et se convainc d'être là, maintenant, mais demain...
ça dit adieu et ça renaît, ça enfante des rêves que l'on peine à décider s'ils sont réels ou non
ça murmure, enfin, un mot puissant, un mot protecteur, ça dit je t'aime
alors, ça aime encore un peu
ça s'encre indélébile comme un tatouage
sous la peau
Re: Comme des tatouages sous la peau
Ici je t'ai trouvé... Brouillon, oui c'est ça, brouillon.
Trop de choses en vrac, même si elle sont fortes.
J'aurais aimé plus d'ordre dans ton propos, même s'il est une ode à ce désordre que nous mène.
Un peu d'organisation de ce chaos lui aurait donné plus de gueule, comme un univers agencé par le big bang.
Surtout que cette fin le mérite.
Nilo, architecte.
Trop de choses en vrac, même si elle sont fortes.
J'aurais aimé plus d'ordre dans ton propos, même s'il est une ode à ce désordre que nous mène.
Un peu d'organisation de ce chaos lui aurait donné plus de gueule, comme un univers agencé par le big bang.
Surtout que cette fin le mérite.
Nilo, architecte.
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... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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