Un homme: les sentiments

J'ai ecouté Mano solo chanté
et je me suis dit
t'es juste un gringalet
et même si t'aimes la vie
tu aimes le coeur
tu aimes la peur
Tu aimes la poésie.

La vie nous embarque dans sa lueur
et nous stoppe net devant la fatalité
Le rêve n'est beau que quand il est rêvé
La vie sera belle tant qu'il y aura des fleurs.

Lui est parti, fleur du béton
laissant derrière lui les textes d'horizon
Il y a Vivaldi et ses quatre saisons
Et puis Mano solo brûlant de ses passions.

Mais l'écriture qui nous tient là.
Elle qui ne trahit pas et qui sanctionne les impostures
Qui nous laisse là serrés dans notre posture
Qui nous regarde et soigne les blessures...

On les cultive, nous avons tort...
On devrait s'éloigner du port
Pour mieux grandir pour se sentir
Au-dessus du décor.

Moi je vaut mieux, je suis de l'or
Et Mano reste près de mon corps
Je chante pour toi mon vieux copain
Tous fait de tripes et d'incertain.

Ta mélodie, elle me tourmente
Comme un bateau sur une mer agitée
Moi je la clame à la chaleur de l'été
Pour te faire revivre, toi mon ami
Toi mon copain que j'ai perdu.

Je sais maintenant à quoi servent ces mots
Que l'on crie à tue-tête, quand nous sommes tous égaux
A se souvenir que chez les poètes
La mort est un pilier auquel on peut s'accouder
Pour pleurer et venger ses anges foudroyés.

Mes mots sont beaux, mes mots sont clairs,
Comme j'aime les gens sincèrement
C'est grace à toi et ta voix fière
Qui résonne la sueur, l'encre et le sang.
L'amour.
Les sentiments.

Joli hommage Spandrell, dit simplement mais de façon authentique , et c'est tout ce qui compte.

Tu devrais venir plus souvent nous parler de ce que tu écoutes.

Nilo, mano a mano.

Merci à vous 2, oui ce texte est sincère à plus forte raison que j'avais un coup dans l'nez quand je l'ai écrit, j'avais la chanson "je suis venu vous voir" dans la tête, c'est une sorte de réponse à la chanson, sur le même air.
Je l'ai mis en ligne dans la macadabox, cette version elle est terrible! faut aller y jeter un coup d'oeil si ce n'est pas déjà fait.
A +.

Grâce à l'Auteur à la Une je suis revenu sur ce texte qui prend ici une nouvelle ampleur en écho prémonitoire de ta dernière "épitre"...
Je le replace en Une.

Nilo, un dimanche.

Quelle belle sincérité que celle qui s'échappe de ces lignes... Délicieusement émouvant, merci pour ce moment...