Le long collier de perles

Tu viens de partir
J’ai mal tout au fond
Je sens monter un cri
Il va m’engloutir
C’est un cri de colère
Je t’aimais mon
Tu as peur ?
Je dépose ma colère
Sur une petite étagère
Je l’entoure de coton
Je la prends dans ma main
Une petite boule toute douce
Avec un coeur de douleur
Je tremble !
Je souffle très fort
Elle s’envole dans le ciel
Roulé-boulé tourné-viré
Tout au bout du jardin
Un enfant de quatre ans
Le sourire de mon
J’ai peur !
Il la prend dans ses mains
Il va se brûler
Il l’embrasse tendrement
Elle lui rend ce baiser
Sur ses lèvres apparaît
Une perle blanche et nacrée
La vie
Je cours au grenier
Là ou mon père m’a dit
Sur la vieille étagère
Où t’avais mis ta colère
Tu retrouveras à la place
Le long collier de tes pères

C'est joli...


On cherche à visualiser la petite boule de colère enroulée dans le coton, on finit par la voir , donc c'est gagné.

Ce qui m'a le + touché dans ton poème c'est l'instant du

"Mon j'ai peur"...Je trouve ça très fort comme image et ça me plait.

Sylvie

Touchée !
Il faut le visualiser ce collier malgré l'absence, et alors le présent de la vie retrouve son sens.

un peu comme Sylvie, je me suis arrêté sur ce "Mon j'ai peur" qui m'a interloqué.
Puis je m'y suis fait.
J'ai relu.
Et puis je dois aussi remercier le Mur à Dédé de m'avoir conduit sur ce texte que j'avais oublié ou ignoré à l'époque où tu l'as posté.

Nilo, mea culpa.