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Le Malin
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Lalou
Yzaé
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Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Le Malin
Il n’était pas du village. Un jour de décembre, il avait fait une apparition remarquée au bistrot sur la place, grand, roux, très solide, avec un curieux accent étranger autant qu’étrange qui ne disparaitra jamais.
Il s’était installé dans une maison abandonnée à l’écart du village. Nul ne savait s’il l’avait acquise, louée ou occupée de façon illégitime, mais il entreprit de la restaurer ou plus précisément de la rendre habitable, lui, le rebouteux, que certain baptiseront « Le Malin » sans allusion à Lucifer, mais compte tenu de ses nombreuses connaissances ou supposées connaissances, et sans réaliser que ce surnom, dans tous ses sens, lui convenait parfaitement.
Le Malin faisait du bois dans la forêt, braconnait à ses heures, volait des fruits et des légumes dans les vergers et les potagers en profitant du passage des bohémiens pour qu’ils soient accusés.
Chacun savait qu’il cueillait des simples et qu’il cultivait même des espèces toxiques, digitales pourpres et belladone, qu’il recherchait dans la forêt les champignons hallucinogènes qu’il séchait et conservait.
Le Malin savait distiller les renseignements sur lui-même qu’il désirait être su et masquer habilement le reste. De fait, sa réputation de savant fut établie et le village commença à le consulter avec la méfiance due à sa condition d’étranger mais en lui conférant l’aura que ces gens destinaient aux personnalités sulfureuses.
Il parlait avec aisance et savait très habillement montrer qu’il soignait les bêtes avec les plantes et les mains et déjà des témoignages des villages alentours concernant les humains parvenaient aux oreilles de ceux du village. Pourquoi eux et pas nous ? se disaient les gens… le rebouteux ne répondait pas. Il faisait monter la pression, lui l’étranger, et profitait de prétendues références… En fait, il organisait habilement sa notoriété, préparant le village à accepter des prestations auprès des femmes et des petits qui lui apporteraient richesses et surtout jouissances.
Un jour de juillet, on lui amena un bambin dont l’épaule était démise. Sans aucune difficulté il remit les petits os en place devant des parents émerveillés. Dès lors, sa réputation était acquise. On lui prêta des dons et des talents et les clients arrivèrent en confiance.
Il calma les excités et réveilla les endormis. Quand sa modeste pharmacopée ne suffisait pas, placebo prenait le relais, tant la foi et la crédulité peuvent suppléer les vertus d’Hippocrate.
Loin d’être présent à toute heure, il savait apparaitre à l’auberge quand l’occasion y amenait la foule crédule des villageois.
Il se murait alors dans un silence, qui, aux yeux de tous, passait pour le sommet de la sagesse.
Il était le prophète roux, le thérapeute savant que le village attendait.
Son aura grandissait. Son mutisme calculé, habile mise en scène, faisait de lui un oracle capricieux différent des volubiles coqs de village du lieu.
Le malin pouvait rester des heures, attablé à l’auberge, avant de distiller une parole énigmatique, de se lever, et de quitter l’assistance surprise.
Durant sa présence, les habitués attendaient son avis, ils se tournaient vers lui, témoin mutique, quémandaient un mot, une phrase…
Hiératique, il refusait le hochement de tête espéré.
Son attitude méprisante passait pour une supériorité évidente devant ces bavards qui se connaissaient tous, tellement.
Le Malin, taciturne à ses heures, retrouvait la parole pour persuader ses futures victimes de recourir à ses talents…il trouvait alors des trésors de mots, une faconde de vieux bonimenteur.
Il savait, comme personne redonner fécondité aux femmes, en s’inspirant, d’instinct des méthodes de jadis… Un temps où les belles en mal d’enfants prenaient les eaux aux fontaines miraculeuses sises au milieu des monastères.
Il soignait la lassitude des jeunes patientes lors de longs séjours répétés dans sa chambre d’isolement, et tenait au secret de ses méthodes, en usant quand il le fallait de menaces inquiétantes.
Mais par-dessus tout, il guettait les êtres fragiles qui n’oseraient jamais dévoiler ses honteuses pratiques. Les pauvres errants trouvaient chez lui plus que la paille et la miche de pain désirés.
Le curé connaissait ses méfaits ; prisonnier de la confession, il essaya de conjurer ce diable en vain. Les uns ricanaient, les autres trouvaient que l’eau bénite pesait bien peu face aux onguents et aux élixirs du grand roux.
La fascination du malin, sa perversité, séduisait plus que le Dieu bon, sauf à l’heure extrême cependant. Celle de l’imminence de la damnation éternelle.
Swann, "Le Crétin des montagnes" 2010
.
Il s’était installé dans une maison abandonnée à l’écart du village. Nul ne savait s’il l’avait acquise, louée ou occupée de façon illégitime, mais il entreprit de la restaurer ou plus précisément de la rendre habitable, lui, le rebouteux, que certain baptiseront « Le Malin » sans allusion à Lucifer, mais compte tenu de ses nombreuses connaissances ou supposées connaissances, et sans réaliser que ce surnom, dans tous ses sens, lui convenait parfaitement.
Le Malin faisait du bois dans la forêt, braconnait à ses heures, volait des fruits et des légumes dans les vergers et les potagers en profitant du passage des bohémiens pour qu’ils soient accusés.
Chacun savait qu’il cueillait des simples et qu’il cultivait même des espèces toxiques, digitales pourpres et belladone, qu’il recherchait dans la forêt les champignons hallucinogènes qu’il séchait et conservait.
Le Malin savait distiller les renseignements sur lui-même qu’il désirait être su et masquer habilement le reste. De fait, sa réputation de savant fut établie et le village commença à le consulter avec la méfiance due à sa condition d’étranger mais en lui conférant l’aura que ces gens destinaient aux personnalités sulfureuses.
Il parlait avec aisance et savait très habillement montrer qu’il soignait les bêtes avec les plantes et les mains et déjà des témoignages des villages alentours concernant les humains parvenaient aux oreilles de ceux du village. Pourquoi eux et pas nous ? se disaient les gens… le rebouteux ne répondait pas. Il faisait monter la pression, lui l’étranger, et profitait de prétendues références… En fait, il organisait habilement sa notoriété, préparant le village à accepter des prestations auprès des femmes et des petits qui lui apporteraient richesses et surtout jouissances.
Un jour de juillet, on lui amena un bambin dont l’épaule était démise. Sans aucune difficulté il remit les petits os en place devant des parents émerveillés. Dès lors, sa réputation était acquise. On lui prêta des dons et des talents et les clients arrivèrent en confiance.
Il calma les excités et réveilla les endormis. Quand sa modeste pharmacopée ne suffisait pas, placebo prenait le relais, tant la foi et la crédulité peuvent suppléer les vertus d’Hippocrate.
Loin d’être présent à toute heure, il savait apparaitre à l’auberge quand l’occasion y amenait la foule crédule des villageois.
Il se murait alors dans un silence, qui, aux yeux de tous, passait pour le sommet de la sagesse.
Il était le prophète roux, le thérapeute savant que le village attendait.
Son aura grandissait. Son mutisme calculé, habile mise en scène, faisait de lui un oracle capricieux différent des volubiles coqs de village du lieu.
Le malin pouvait rester des heures, attablé à l’auberge, avant de distiller une parole énigmatique, de se lever, et de quitter l’assistance surprise.
Durant sa présence, les habitués attendaient son avis, ils se tournaient vers lui, témoin mutique, quémandaient un mot, une phrase…
Hiératique, il refusait le hochement de tête espéré.
Son attitude méprisante passait pour une supériorité évidente devant ces bavards qui se connaissaient tous, tellement.
Le Malin, taciturne à ses heures, retrouvait la parole pour persuader ses futures victimes de recourir à ses talents…il trouvait alors des trésors de mots, une faconde de vieux bonimenteur.
Il savait, comme personne redonner fécondité aux femmes, en s’inspirant, d’instinct des méthodes de jadis… Un temps où les belles en mal d’enfants prenaient les eaux aux fontaines miraculeuses sises au milieu des monastères.
Il soignait la lassitude des jeunes patientes lors de longs séjours répétés dans sa chambre d’isolement, et tenait au secret de ses méthodes, en usant quand il le fallait de menaces inquiétantes.
Mais par-dessus tout, il guettait les êtres fragiles qui n’oseraient jamais dévoiler ses honteuses pratiques. Les pauvres errants trouvaient chez lui plus que la paille et la miche de pain désirés.
Le curé connaissait ses méfaits ; prisonnier de la confession, il essaya de conjurer ce diable en vain. Les uns ricanaient, les autres trouvaient que l’eau bénite pesait bien peu face aux onguents et aux élixirs du grand roux.
La fascination du malin, sa perversité, séduisait plus que le Dieu bon, sauf à l’heure extrême cependant. Celle de l’imminence de la damnation éternelle.
Swann, "Le Crétin des montagnes" 2010
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Dernière édition par Swann le Jeu 4 Fév - 16:02, édité 1 fois
Swann- MacadAccro
- Messages : 1023
Date d'inscription : 31/08/2009
Age : 72
Localisation : entre deux cafés
Re: Le Malin
le commissaire, le châtelain, et maintenant le malin ...
et je viens de voir que j'ai raté la colporteuse !
belle collection de portraits, Swann
Yzaé
et je viens de voir que j'ai raté la colporteuse !
belle collection de portraits, Swann
Yzaé
Yzaé- MacadAccro
- Messages : 696
Date d'inscription : 07/10/2009
Age : 65
Localisation : touraine
Re: Le Malin
Ha ! enfin !
Plutôt réussi celui là également ! de la même trempe que les autres et tout autant sujet à mystère..
Pas si loin de la nouvelle de Giono que j'ai postée dans la thèque l'autre jour, quelquechose de similaire...
Y'avait un rebouteux dans mon village aussi. Il avait un nom imprononçable et habitait tout prés de l'église . Pour aller dans son "cabinet" , il fallait escalader un escalier digne d'une tour de garde et tout la haut, on entendait les pigeons roucouler sur le toit. Je me souviens y être allé avec ma mère..Il remettait le "dos" en place, "enlevait le soleil" , et conjurait aussi les brulures. Et personne ne remettait en question ses "pouvoirs" car ça marchait tout le temps... J'ai vu de mes yeux l'eau bouillonner dans une espèce de bassine quand il nous "enlevait le soleil" ..
et ton roux malin et l'atmosphère qui regne autour de lui m'a fait sacrement penser à tout ça..
Encore Swann!
Plutôt réussi celui là également ! de la même trempe que les autres et tout autant sujet à mystère..
Pas si loin de la nouvelle de Giono que j'ai postée dans la thèque l'autre jour, quelquechose de similaire...
Y'avait un rebouteux dans mon village aussi. Il avait un nom imprononçable et habitait tout prés de l'église . Pour aller dans son "cabinet" , il fallait escalader un escalier digne d'une tour de garde et tout la haut, on entendait les pigeons roucouler sur le toit. Je me souviens y être allé avec ma mère..Il remettait le "dos" en place, "enlevait le soleil" , et conjurait aussi les brulures. Et personne ne remettait en question ses "pouvoirs" car ça marchait tout le temps... J'ai vu de mes yeux l'eau bouillonner dans une espèce de bassine quand il nous "enlevait le soleil" ..
et ton roux malin et l'atmosphère qui regne autour de lui m'a fait sacrement penser à tout ça..
Encore Swann!
_________________
LaLou
Re: Le Malin
Encore un portrait auquel on croit dur comme fer, tant les personnages prennent bien vie sous la plume. Quant au suspense, il est bien ménagé ; l'apparition progressive des grandes figures du roman, et les histoires mêlées qui s'entrecroisent, appellent les interrogations...
Z.
Z.
Dernière édition par Zlatko le Jeu 18 Fév - 14:00, édité 1 fois
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: Le Malin
Trop pris par le temps pour lire ce soir.
J'ai juste tiré une diagonale.
Je reviendrai pour en faire le tour.
Et je sais que je ne serai pas déçu.
Nilo, I'll be back.
J'ai juste tiré une diagonale.
Je reviendrai pour en faire le tour.
Et je sais que je ne serai pas déçu.
Nilo, I'll be back.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Le Malin
Toujours ce talent de narrateur.
J'aime te lire Swann, et ce "Malin" m'a séduit malgré ses pratiques douteuses...
Et puis cet
étranger autant qu’étrange
est lourd de sens et de mystères...
Nilo, plus à même de lire la Bible que dans les feuilles mortes.
J'aime te lire Swann, et ce "Malin" m'a séduit malgré ses pratiques douteuses...
Et puis cet
étranger autant qu’étrange
est lourd de sens et de mystères...
Nilo, plus à même de lire la Bible que dans les feuilles mortes.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Le Malin
Dommage ou plutôt anormal que si peu se soient penchés sur cette nouvelle.
A croire que certains ne savent lire qu'eux même et ça m'enerve.
A croire que certains ne savent lire qu'eux même et ça m'enerve.
_________________
LaLou
Re: Le Malin
A quand la suite ?
Z, hyperactif.
Z, hyperactif.
Zlatko- MacadAccro
- Messages : 1621
Date d'inscription : 30/08/2009
Age : 33
Localisation : Centre
Re: Le Malin
Oui à quand Swann ????
Lalou sortant l'artillerie lourde "pour que tu rappliques" "notre" Swann
Lalou sortant l'artillerie lourde "pour que tu rappliques" "notre" Swann
_________________
LaLou
Re: Le Malin
J'arrive un peu tard mais je sais qu'il y aura un messager "bien inspiré" pour ce Retour (com back)
Je me souviens avoir marqué de mon passage un de tes textes à l'ouverture du Site* ; je me souviens aussi d'un village, une colline, une fontaine, "les garçons du coin [...] tortionnaires en herbes" et d'un chien, le tout campé sous une toile d'étrange comme toujours, et lourde de sens et de vérités. On aurait tôt fait de ranger en haut ces cold case en sorcellerie ! Danger seulement pour ceux qui les ignorent, ils ne comprendront jamais rien à l'âme humaine !
Qui a vécu dans un village saura que tout cela existe (comme le dit Lalou). L'histoire d'un poète et peintre mystique que j'ai connu à Paris m'était revenue et je l'avais évoquée et rien que pour cela je te suis gré.
Je remonterai ce texte pour la force et la beauté de ton écrit.
Sur ce "malin", je ne peux dire que mon ravissement.
Au delà du style parfait, il y a ce que je qualifierais de rareté (une richesse!) de transmettre les coutumes et traditions, les "légendes" qui faisaient la richesse d'un lieu quand la "modernité" n'était pas arrivée, polluant et dénaturant tout, toutes et tous, un vrai carnage !
(Je ne retiens pas seulement le portrait que tu dresses d'un monde "fini" de dégénérés)
Force est de constater que ces phénomènes existent encore, et que net ou pas net, modernité ou non, il serait heureux de les raconter et de les partager (ici et ailleurs) pour le plus grand bonheur de nous tous (fussent-ils peu nombreux)
Trouve le temps, de grâce, trouve le temps !
Dam aux quatre pés, peintre à touteur
(c qu'un jeu de mot de feu Gédémo...)
* La Colporteuse
Je me souviens avoir marqué de mon passage un de tes textes à l'ouverture du Site* ; je me souviens aussi d'un village, une colline, une fontaine, "les garçons du coin [...] tortionnaires en herbes" et d'un chien, le tout campé sous une toile d'étrange comme toujours, et lourde de sens et de vérités. On aurait tôt fait de ranger en haut ces cold case en sorcellerie ! Danger seulement pour ceux qui les ignorent, ils ne comprendront jamais rien à l'âme humaine !
Qui a vécu dans un village saura que tout cela existe (comme le dit Lalou). L'histoire d'un poète et peintre mystique que j'ai connu à Paris m'était revenue et je l'avais évoquée et rien que pour cela je te suis gré.
Je remonterai ce texte pour la force et la beauté de ton écrit.
Sur ce "malin", je ne peux dire que mon ravissement.
Au delà du style parfait, il y a ce que je qualifierais de rareté (une richesse!) de transmettre les coutumes et traditions, les "légendes" qui faisaient la richesse d'un lieu quand la "modernité" n'était pas arrivée, polluant et dénaturant tout, toutes et tous, un vrai carnage !
(Je ne retiens pas seulement le portrait que tu dresses d'un monde "fini" de dégénérés)
Force est de constater que ces phénomènes existent encore, et que net ou pas net, modernité ou non, il serait heureux de les raconter et de les partager (ici et ailleurs) pour le plus grand bonheur de nous tous (fussent-ils peu nombreux)
Trouve le temps, de grâce, trouve le temps !
Dam aux quatre pés, peintre à touteur
(c qu'un jeu de mot de feu Gédémo...)
* La Colporteuse
Re: Le Malin
Tiens, il y avait longtemps que du Mur à Dédé n'était pas tombée une pierre de Swann.
C'est fait, pour mon plaisir, et je le souhaite celui des autres, qu'ils l'aient déjà lue pour certains ou qu'ils le découvrent pour d'autres.
Nilo, malin et demi.
C'est fait, pour mon plaisir, et je le souhaite celui des autres, qu'ils l'aient déjà lue pour certains ou qu'ils le découvrent pour d'autres.
Nilo, malin et demi.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
Re: Le Malin
J'ai fait le vœu de mettre mon aumône dans la sébile de tous les mendiants que je trouverai sous toutes les portes cochères qui mènent au Petit Etablissement de Crédit que je viens d'ouvrir au profit de ceux qu'en ont pas besoin. En particulier à la Cinquième liste que j'vous ai filée.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
Juste histoire de pas avoir bossé pour rien à les chercher pasque si j'compte que sur vous j'crains qu'y en ait qu'entendent pas le son de votre obole tombant dans leur coupelle.
Charité bien ordonnée...
Dédé.
_________________
Ciao les gonzesses, c'était Dédé.
Dédé- MacaDédé
- Messages : 1885
Date d'inscription : 04/09/2009
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