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Cancer de la prose
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Nicolas Gleyze
LauraDavies
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Macadam :: MacadaTextes :: Poèmes
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Cancer de la prose
J’ai l’air d‘un homme HEUREUX _ l’air de quelqu’un qui résisterait _à toutes les fins du monde
Un mormon le même le môme Lol_ j’ai l’air d’1 JEUNE_ devenu vieux j’erre_ je suis un désert de l’étincelle_
Dans le repaire de l’exsangue _ai fait un rêve _une swimming pool et un DOLLAR_
Le paon, c’est moi !
Avec la facilité d’un sismographe, j’ai pu constater à l’échelle de ma solitude le chiffre 7 étreindre mes pulsations.
Sois jovial et tais-toi, m’aurait dit un acolyte.
A mes pieds, et sous le lit :
– _ Des moutons qu’on dessine puis qu’on égorge _
Je n’ai pas trouvé de rime à queue _ ni à fusible _ CAC 40 vissé comme pendentif à mes BOURSES _
–_ J’habite _ une mise en vers _ un marbre plaintif _
En serrant de près l’apostrophe, travail de la grammaire nosocomiale et promenade, je viens apprivoiser mon attente, atteindre le but de l’aveu.
Débandade _ QI virtuel _ je perds les eaux _ os à moelle _
L’erreur devant le miroir, je fais la moue, je déboutonne. Mon Jeans [anti-pasta--501--Levi-Strauss], quelle solitude ! Et mes chaussettes et mon slip, un débardeur « allez les gars de la marine » , je vends mon corps à mes ancêtres. Je ne veux plus être redevable de lire des perceptions imposées par les choses.
Un décalage s’instaure. Grâce.
St. Patrick’s Hospital for Imbeciles
« Ici repose la dépouille de Jonathan Swift, D.D., doyen de cette cathédrale, qui désormais n'aura plus le coeur déchiré par l'indignation farouche. Va ton chemin, voyageur, et imite si tu le peux l'homme qui défendit la liberté envers et contre tout. »
A la lueur d’une danse hivernale, ouvrir les cuisses de la cathédrale et oublier la boue.
Je deviens mon ennemi qui m’aime. Une femme nue. Une nuit. Je suis la volupté même.
Cette salope-là !
Lèvres _ foudre rouge _ ma résille _ mes bas _ vagin _ torrent _ qui es-tu _ là _ je suis le charme _
Aube morbide _ femelle effrontée _ animal joli _ demain _ en mains _ onanisme _ contresens _ proust _ danger majeur _ solution ambiguë _
Jubilé de l’artiste, docteur ès, l’extérieur me nourrit de ce dont j’ai horreur. CE DON. Au cœur du nid, près des guêpes, avec la mélancolie de l’araignée j’observe les angles, le silence blanc aux fenêtres du soleil. Les rongeurs sur ma peau écrivent les étapes successives qui formeront le barrage dans la dislocation de mon ventre bombé.
LOCK-OUT. Les chirurgiennes, fesses nues, mangent mon corps composé de victuailles.
Je m’étais suicidé.
Comme une chienne de l’élixir. Demi-consommatrice.
Serpent à face humaine,
Sexe comme un foetus ,
Les fjords m’ont inculpé de processus acides. La terre est mon ennui .Une écharpe de pluie s’éparpille sur le sol, ma folie s’effeuille comme un livre.
Cancer de la prose. Je fuis.
Livide. 2008. Maestro.
Un mormon le même le môme Lol_ j’ai l’air d’1 JEUNE_ devenu vieux j’erre_ je suis un désert de l’étincelle_
Dans le repaire de l’exsangue _ai fait un rêve _une swimming pool et un DOLLAR_
Le paon, c’est moi !
Avec la facilité d’un sismographe, j’ai pu constater à l’échelle de ma solitude le chiffre 7 étreindre mes pulsations.
Sois jovial et tais-toi, m’aurait dit un acolyte.
A mes pieds, et sous le lit :
– _ Des moutons qu’on dessine puis qu’on égorge _
Je n’ai pas trouvé de rime à queue _ ni à fusible _ CAC 40 vissé comme pendentif à mes BOURSES _
–_ J’habite _ une mise en vers _ un marbre plaintif _
En serrant de près l’apostrophe, travail de la grammaire nosocomiale et promenade, je viens apprivoiser mon attente, atteindre le but de l’aveu.
Débandade _ QI virtuel _ je perds les eaux _ os à moelle _
L’erreur devant le miroir, je fais la moue, je déboutonne. Mon Jeans [anti-pasta--501--Levi-Strauss], quelle solitude ! Et mes chaussettes et mon slip, un débardeur « allez les gars de la marine » , je vends mon corps à mes ancêtres. Je ne veux plus être redevable de lire des perceptions imposées par les choses.
Un décalage s’instaure. Grâce.
St. Patrick’s Hospital for Imbeciles
« Ici repose la dépouille de Jonathan Swift, D.D., doyen de cette cathédrale, qui désormais n'aura plus le coeur déchiré par l'indignation farouche. Va ton chemin, voyageur, et imite si tu le peux l'homme qui défendit la liberté envers et contre tout. »
A la lueur d’une danse hivernale, ouvrir les cuisses de la cathédrale et oublier la boue.
Je deviens mon ennemi qui m’aime. Une femme nue. Une nuit. Je suis la volupté même.
Cette salope-là !
Lèvres _ foudre rouge _ ma résille _ mes bas _ vagin _ torrent _ qui es-tu _ là _ je suis le charme _
Aube morbide _ femelle effrontée _ animal joli _ demain _ en mains _ onanisme _ contresens _ proust _ danger majeur _ solution ambiguë _
Jubilé de l’artiste, docteur ès, l’extérieur me nourrit de ce dont j’ai horreur. CE DON. Au cœur du nid, près des guêpes, avec la mélancolie de l’araignée j’observe les angles, le silence blanc aux fenêtres du soleil. Les rongeurs sur ma peau écrivent les étapes successives qui formeront le barrage dans la dislocation de mon ventre bombé.
LOCK-OUT. Les chirurgiennes, fesses nues, mangent mon corps composé de victuailles.
Je m’étais suicidé.
Comme une chienne de l’élixir. Demi-consommatrice.
Serpent à face humaine,
Sexe comme un foetus ,
Les fjords m’ont inculpé de processus acides. La terre est mon ennui .Une écharpe de pluie s’éparpille sur le sol, ma folie s’effeuille comme un livre.
Cancer de la prose. Je fuis.
Livide. 2008. Maestro.
Re: Cancer de la prose
J'aime beaucoup, je l'ai lu hier et je ne trouvais pas les mots pour qualifier cette écriture étonnante. Puis un mot m'est venu, c'est peut-être le bon, Rock'n'Roll !
Re: Cancer de la prose
Quelle prose, effectivement Rock'n'Roll !
Intéressant l'usage des _-.
Intéressant l'usage des _-.
Carmen P.- MacadAccro
- Messages : 1525
Date d'inscription : 18/11/2009
Re: Cancer de la prose
Rock'n'roll, non, très peu pour moi
Rock'n'Lol, admettons
et encore
c'est surtout un très beau, et puissant, texte sur la folie/solitude/fragilité/poésie, bref rien que de très habituel, mais si fort ici.
Et puis comme disait le roi Leo
"Un poète ça sent des pieds. On lave pas la poésie..."
Rock'n'Lol, admettons
et encore
c'est surtout un très beau, et puissant, texte sur la folie/solitude/fragilité/poésie, bref rien que de très habituel, mais si fort ici.
Et puis comme disait le roi Leo
"Un poète ça sent des pieds. On lave pas la poésie..."
Re: Cancer de la prose
Rock and roll que je sache, c'est pas le contraire de "beau" ni de fort, pas pour moi en tout cas.
_________________
LaLou
Re: Cancer de la prose
Du Lol, et du bon.
De celui qui remue les mots dans la nasse.
De celui qui fabrique le rythme des poèmes R n' R n' LoL.
De celui qui fait de la prose tout un poème.
De celui que j'aime.
Nilo, métastase.
De celui qui remue les mots dans la nasse.
De celui qui fabrique le rythme des poèmes R n' R n' LoL.
De celui qui fait de la prose tout un poème.
De celui que j'aime.
Nilo, métastase.
_________________
... Tu lui diras que je m'en fiche. Que je m'en fiche. - Léo Ferré, "La vie d'artiste"
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