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Métro, boulot...
4 participants
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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Métro, boulot...
Métro, boulot....
Il fait chaud. Humide. C’est la fin de journée. Une odeur de fauve se mêle à celle du jasmin. Je dois traverser tout Paris. 25 minutes dans un métro bondé.
Très vite je repère la barre centrale en forme de Y pour m’y accrocher. Naufragé en pleine mer, cramponné à son radeau de fortune, je subis.
L’atmosphère est moite. On est tous rougeauds, excédés par la journée, le manque d’air.
Ça pue. Si, si, je t’assure. Ça pue. De toute façon ça pue tout le temps : parfums, sueur, vomi, haleine…J’en passe et des meilleures. On s’habitue, pas le choix.
A plusieurs reprises l’idée m’est venue de clamer à mon voisin :
-hé, évite de t’accrocher à la barre, j’ai tes aisselles sous le nez !
Je supporte les autres, les odeurs, le mal de tête.
Je suis victime. Métro, boulot, dodo. Pas de sexe.
C’est long. C’est dur dans mon pantalon. Personne à satisfaire.
C’est bien dur quand même dans ce fichu jean, surtout quand les jolies filles sortent leurs plus beaux atours et mettent leur poitrine en valeur.
Première station. Suis bousculé. Les pardons et les excuses sont timides.
La sonnerie retentit, les portes se referment. Une demoiselle s’agrippe à la barre. Ses mains sont au-dessus des miennes.
Dieu qu’elle est charmante !
Nos regards se croisent, je rougis. Pas grave, suis déjà rougeaud, elle ne s’en apercevra pas.
Elle est sacrément jolie, fraîche, le teint rosi, pas comme nous autres. Elle sent bon. Ça y est je bande. Gros nul va !
Je suis exténuée. J’ai failli louper le métro et j’ai couru comme une dératée. J’ai hâte de rentrer, d’ôter ma robe poisseuse et de me doucher.
J’ose à peine respirer, les odeurs me donnent la nausée. Allez courage, passe ton temps à regarder autour de toi. De toute façon, dans le métro, mis à part lire, dormir ou écouter les causeries, il n’y a aucune autre occupation.
C’est à qui cette main qui me caresse !?
Le conducteur est brusque au freinage. Ma main a touché celle de la jeune femme et je n’ai nullement envie de la retirer. C’est exquis cette chaleur. J’effleure tout doucement ses doigts inconnus, débute alors une danse sensuelle qui se veut audacieuse.
Ça y est je rebande.
Elle ne dit rien.
Deuxième station, mince je dois bouger pour laisser sortir les passagers.
Très vite je reprends ma place. Timidement, j’amorce une approche pour ressentir cette présence si bouleversante. Je n’ose lever les yeux de peur d’affronter son regard. Quelle couleur sont-ils d’ailleurs. Je n’ai aperçu que l’ensemble de cette si jolie frimousse.
Quel culot il a ce mec ! Comme ça, il me titille la main sans aucune permission. Suis une inconnue ! Il y a vraiment des tarés partout !
Remarque il est mignon, ça change du poivrot qui vous interpelle et qui vous siffle en pleine rue.
Elle ne rougit pas. Pas farouche la demoiselle !
Je ferme les yeux pour mieux apprécier le velouté de sa peau, cette infime parcelle que j’ose caresser…
Je n’ai toujours pas débandé, ça fait mal.
Les bruits deviennent confus, lointains, je suis transporté dans un univers parallèle.
La rame est vide. Il est 23 heures. Mon inconnue est assise sur une banquette à 2 places et je suis face à elle. Elle est toujours vêtue de sa petite robe d’été, la mousseline, légère, lui caresse les seins libres de tout soutien-gorge, laissant poindre 2 petits tétons.
Ses jambes sont légèrement écartées pour laisser passer la fraîcheur de la soirée. Nous nous regardons avec envie, désir, furie.
Comme je ne porte jamais de boxer sous mon jean l’été, l’explosion incontrôlée de mon sexe est visible.
Elle se trémousse, je devine le désir qui la pénètre et qui lui chatouille le clitoris. Attends-t-elle un signe de moi ?
Je m’approche, insère mes jambes entre les siennes, suis étourdi par sa présence si proche, je frissonne. Sa respiration se mêle aux battements de mon cœur, commence alors un duo musical qui m'enivre.
Elle semble affamée, goulue. Elle s’offre à moi sans pudeur, je la prends avec ardeur sur le siège. Respiration haletante, hors du temps, nous nous mangeons mutuellement la bouche, les seins, mon sexe, le sien, tout y passe en très peu de temps. Comme deux charognards en pleine curée, nous festoyons l’un de l’autre, jusqu’à la jouissance.
Troisième station. C’est fou l’effet qu’elle me fait. En une minute, je viens de la prendre sauvagement, un sublime fantasme qui me laisse un goût amer au fond de la gorge. Juste un fantasme.
Il a les yeux clos. A quoi pense-t-il en me touchant la main ? Que dois-je faire ? Une rencontre bien étrange…
Dernière station pour moi, elle n’a pas bougé. Dois-je descendre ? lui parler ? Vite ! ! Les portes vont s’ouvrir.
Je bouscule les passagers, en colère, frustré par mon manque de courage. Quel con ! Pourquoi ne pas avoir attendu et être sorti en même temps qu’elle plus tard !
Sur le quai, je file tout droit vers la sortie, la tête baissée, tout couillon.
C’est bruyant, suis bousculé de partout.
Oh ! Qui me tiens par le bras ? Ce n’est pas le moment pour me réclamer de l’argent. Je vais envoyer balader ce clochard vite fait bien fait.
Je m’arrête et je me retourne.
-Heu…Vous voulez prendre un verre avec moi ?
Suis bouche bée.
-Avec plaisir Mademoiselle.
Il fait chaud. Humide. C’est la fin de journée. Une odeur de fauve se mêle à celle du jasmin. Je dois traverser tout Paris. 25 minutes dans un métro bondé.
Très vite je repère la barre centrale en forme de Y pour m’y accrocher. Naufragé en pleine mer, cramponné à son radeau de fortune, je subis.
L’atmosphère est moite. On est tous rougeauds, excédés par la journée, le manque d’air.
Ça pue. Si, si, je t’assure. Ça pue. De toute façon ça pue tout le temps : parfums, sueur, vomi, haleine…J’en passe et des meilleures. On s’habitue, pas le choix.
A plusieurs reprises l’idée m’est venue de clamer à mon voisin :
-hé, évite de t’accrocher à la barre, j’ai tes aisselles sous le nez !
Je supporte les autres, les odeurs, le mal de tête.
Je suis victime. Métro, boulot, dodo. Pas de sexe.
C’est long. C’est dur dans mon pantalon. Personne à satisfaire.
C’est bien dur quand même dans ce fichu jean, surtout quand les jolies filles sortent leurs plus beaux atours et mettent leur poitrine en valeur.
Première station. Suis bousculé. Les pardons et les excuses sont timides.
La sonnerie retentit, les portes se referment. Une demoiselle s’agrippe à la barre. Ses mains sont au-dessus des miennes.
Dieu qu’elle est charmante !
Nos regards se croisent, je rougis. Pas grave, suis déjà rougeaud, elle ne s’en apercevra pas.
Elle est sacrément jolie, fraîche, le teint rosi, pas comme nous autres. Elle sent bon. Ça y est je bande. Gros nul va !
Je suis exténuée. J’ai failli louper le métro et j’ai couru comme une dératée. J’ai hâte de rentrer, d’ôter ma robe poisseuse et de me doucher.
J’ose à peine respirer, les odeurs me donnent la nausée. Allez courage, passe ton temps à regarder autour de toi. De toute façon, dans le métro, mis à part lire, dormir ou écouter les causeries, il n’y a aucune autre occupation.
C’est à qui cette main qui me caresse !?
Le conducteur est brusque au freinage. Ma main a touché celle de la jeune femme et je n’ai nullement envie de la retirer. C’est exquis cette chaleur. J’effleure tout doucement ses doigts inconnus, débute alors une danse sensuelle qui se veut audacieuse.
Ça y est je rebande.
Elle ne dit rien.
Deuxième station, mince je dois bouger pour laisser sortir les passagers.
Très vite je reprends ma place. Timidement, j’amorce une approche pour ressentir cette présence si bouleversante. Je n’ose lever les yeux de peur d’affronter son regard. Quelle couleur sont-ils d’ailleurs. Je n’ai aperçu que l’ensemble de cette si jolie frimousse.
Quel culot il a ce mec ! Comme ça, il me titille la main sans aucune permission. Suis une inconnue ! Il y a vraiment des tarés partout !
Remarque il est mignon, ça change du poivrot qui vous interpelle et qui vous siffle en pleine rue.
Elle ne rougit pas. Pas farouche la demoiselle !
Je ferme les yeux pour mieux apprécier le velouté de sa peau, cette infime parcelle que j’ose caresser…
Je n’ai toujours pas débandé, ça fait mal.
Les bruits deviennent confus, lointains, je suis transporté dans un univers parallèle.
La rame est vide. Il est 23 heures. Mon inconnue est assise sur une banquette à 2 places et je suis face à elle. Elle est toujours vêtue de sa petite robe d’été, la mousseline, légère, lui caresse les seins libres de tout soutien-gorge, laissant poindre 2 petits tétons.
Ses jambes sont légèrement écartées pour laisser passer la fraîcheur de la soirée. Nous nous regardons avec envie, désir, furie.
Comme je ne porte jamais de boxer sous mon jean l’été, l’explosion incontrôlée de mon sexe est visible.
Elle se trémousse, je devine le désir qui la pénètre et qui lui chatouille le clitoris. Attends-t-elle un signe de moi ?
Je m’approche, insère mes jambes entre les siennes, suis étourdi par sa présence si proche, je frissonne. Sa respiration se mêle aux battements de mon cœur, commence alors un duo musical qui m'enivre.
Elle semble affamée, goulue. Elle s’offre à moi sans pudeur, je la prends avec ardeur sur le siège. Respiration haletante, hors du temps, nous nous mangeons mutuellement la bouche, les seins, mon sexe, le sien, tout y passe en très peu de temps. Comme deux charognards en pleine curée, nous festoyons l’un de l’autre, jusqu’à la jouissance.
Troisième station. C’est fou l’effet qu’elle me fait. En une minute, je viens de la prendre sauvagement, un sublime fantasme qui me laisse un goût amer au fond de la gorge. Juste un fantasme.
Il a les yeux clos. A quoi pense-t-il en me touchant la main ? Que dois-je faire ? Une rencontre bien étrange…
Dernière station pour moi, elle n’a pas bougé. Dois-je descendre ? lui parler ? Vite ! ! Les portes vont s’ouvrir.
Je bouscule les passagers, en colère, frustré par mon manque de courage. Quel con ! Pourquoi ne pas avoir attendu et être sorti en même temps qu’elle plus tard !
Sur le quai, je file tout droit vers la sortie, la tête baissée, tout couillon.
C’est bruyant, suis bousculé de partout.
Oh ! Qui me tiens par le bras ? Ce n’est pas le moment pour me réclamer de l’argent. Je vais envoyer balader ce clochard vite fait bien fait.
Je m’arrête et je me retourne.
-Heu…Vous voulez prendre un verre avec moi ?
Suis bouche bée.
-Avec plaisir Mademoiselle.
vali- MacaDeb
- Messages : 16
Date d'inscription : 21/02/2010
Re: Métro, boulot...
Comment passer du cauchemar au rêve ? Pourquoi pas.
On a un peu de mal à repérer les deux narrateurs peut-être une autre graphie ?
Sinon on leur souhaite plein de bonnes choses.
On a un peu de mal à repérer les deux narrateurs peut-être une autre graphie ?
Sinon on leur souhaite plein de bonnes choses.
Ratoune- MacadAccro
- Messages : 1891
Date d'inscription : 01/09/2009
Re: Métro, boulot...
J'ai bien aimé. Dans la routine du quotidien, on n'est plus toujours soit-même, peut-être pour se protéger ? Ne pas se laisser bouffer tout cru (d'où le verre...)
Dam.
Dam.
Re: Métro, boulot...
moi aussi, j'ai bien aimé ...
le passage de l'un à l'autre ne m'a pas dérangée,
au contraire, je trouve que c'est un + ...
Yzaé
le passage de l'un à l'autre ne m'a pas dérangée,
au contraire, je trouve que c'est un + ...
Yzaé
Yzaé- MacadAccro
- Messages : 696
Date d'inscription : 07/10/2009
Age : 65
Localisation : touraine
Macadam :: MacadaTextes :: Nouvelles
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