L'instant de...

L’instant de…

Ce matin ! ce matin, j’ai l’esprit qui tourbillonne, virevolte ! blottie sous ma couette, on ne voit que le haut de mon visage, pirouette ! Ce matin : c’est le mien…Cacahouète ! J’ai un amant depuis plus de huit mois…Super chouette ! Ce matin, peau de chagrin ! Un amant, ça fait du bien ! Mais pas un amant comme le mien…Ce matin, je hausse les épaules et murmure : le mot amant sans « aime » ça n’existe pas, pourtant le tien ne connaît ni la consonne ni le verbe…J’en ai déduit qu’il devait porter un autre nom. Si j’ôte le « m » à « aime » on obtient « aïe », sourire ! Non !! Je n’ai souvenirs d’aucune douleur ! loin delà !
Ce matin, pourtant il me faut redéfinir ce chenapan !
Le désir monte, c’est fougueux et 21H30 : Il sonne à ma porte, j’ouvre et hop il me saute dessus ! Oh ! lala ! Même pas le temps de voir son visage que déjà nos lèvres s’acoquinent et nos langues s’entrelacent ! Patatrac !
ce sont nos sens qui guident nos actes, l’instant de….
C’est épouvantablement sensuel et charnel ! Les mots sont absents et l’envie présente ! Éclats de rire !
Mon amant est imberbe ! Hum ! Ces petites fesses, diaboliquement douces et si parfaites, tiennent dans le creux de mes mains ! Un soir je lui ai fait remarquer qu’elles me rappelaient celles d’une femme. Il s’est vexé ! Pauvre biquet !
Toujours les mêmes instants : faire l’amour sans émotion, sans émulsion de mon petit cœur, faire l’amour avec un petit « a » ! Manque de saveur !
Ses désirs et ses plaisirs, je les côtoie habillement… Chuuttt…Il n’a pas de tabous et ne s’offusque d’aucune de mes fantaisies !
Notre petite affaire terminée, assis sur le fauteuil, nous échangeons des banalités. Le travail. Les enfants. Le week-end passé. Aucune tendresse à l’issue d’un moment si sublime ! Nos regards se fuient, un mal-être perceptible nous envahit. Pied de nez ! Pas de câlins, ni de chagrin !
Très vite, il prend congé prétextant du travail, la fatigue, ou n’invoquant rien du tout parfois ! Quelle canaille !
Ce matin, l’utilité de ce mignon me semble inexistante : mon amant est dénué de sens et s’orthographie sans « aime » ni « haine ».

Ce qui est certain , c'est que tu "tiens" le lecteur , avec cette petite note de fraicheur, de légèreté sympathique, un peu folle...
Je le dis, j'ai bien aimé à plusieurs niveaux. Malgré le ton, c'est loin de manquer de profondeur.

Amant sans aime et haine, rime à rien.



A te relire Vali (passe te présenter dans l'accueil, ca serait bien)